#3 - Fiche Pratique : La gouvernance et le modèle juridique d’un GIP structurant un commun numérique
Sommaire
Ce billet s’inscrit dans une démarche de recherche-action par laquelle le Programme Société Numérique de l’Agence pour la Cohésion des Territoires (ANCT) souhaite approfondir la pertinence et les modalités d’usage des Groupements d’Intérêt Public (GIP) pour le portage des communs numériques initiés ou rejoints par un acteur public. Il s’agit notamment d’exposer les avantages de ces structures dans un but de portage de communs numériques, mais également de révéler ou proposer des pistes de solutions aux différentes limitations rencontrées par des acteurs du terrain.
Une méthodologie en deux temps a été menée, s’appuyant sur une recherche bibliographique et différents entretiens et ateliers, permettant l’identification des « irritants » (au sens de tout ce qui peut ralentir ou bloquer la constitution de tels GIP dans un contexte de communs) d’une part et la formalisation de pistes de solutions d’autre part.
Quatre grands thèmes ont émergé : la gestion du commun au sein du GIP ; les modèles économiques possibles ; la constitution juridique des GIP ; et la gouvernance du GIP. Ce billet traite des deux derniers (gestion du commun & modèles économiques possibles), un second billet étant consacré aux deux premiers thèmes. Chacun de ces billets viendra proposer des recommandations devant permettre de solutionner les irritants rencontrés liés à l’un des quatre thèmes identifiés.
Ce travail mobilise et complète diverses ressources préexistantes, auxquelles il renvoie autant que nécessaire :
- l’important travail pédagogique et outillant élaboré sous la direction de la direction générale des Finances publiques, et en particulier le modèle de convention constitutive de GIP ;
- les ressources développées par l’ANCT concernant les communs numériques :
Les irritants qui peuvent être rencontrés par les acteurs désireux de constituer un GIP afin de structurer un projet de commun numérique qu’ils ont initiés ou rejoints se retrouvent principalement lors de la création du GIP ; et lors de l’adaptation de la gouvernance du groupement aux caractéristiques du commun numérique.
I. La constitution du GIP
Le premier irritant remonté par les acteurs publics à l’origine de la création d’un GIP tient dans l’idée reçue que le dossier constitutif est lourd et complexe à constituer.
Il serait intéressant de déconstruire cette idée reçue par l’exemple, en proposant des ressources facilitant la constitution du dossier, sur le modèle du Tutoriel aux communs numériques.
Préconisation 1
Mobiliser le Guide relatif aux GIP élaboré sous la direction de la direction générale des Finances publiques et hébergé sur le site de la DAJ.
Préconisation 2
Recenser et partager des GIP dont la constitution (et la complétion du dossier constitutif) peut servir d’exemple.
La création d’un GIP suppose également de disposer de compétences pour s’assurer du respect des règles de droit public. Or, ces compétences sont rares dans la majorité des projets de communs numériques. Il faut donc réfléchir à des moyens de mobiliser cette expertise lors de la constitution du GIP. Si celle-ci peut se trouver au sein d’un des acteurs parties-prenantes, il pourra être intéressant de la valoriser.
Préconisation 3
Sécuriser en apport en nature d’un membre du GIP l’expertise juridique en amendant l’article 7.1 Contributions (« Les contributions statutaires peuvent être […] des contributions non-financières sous la forme de savoir-faire, compétences ou expertises, notamment juridique et comptable, utiles à la création et à la gestion du groupement. »)
En l’absence de telles compétences en interne, il faudra prioriser le recours à des tiers experts. Les acteurs interrogés en amont ont souligné l’importance du recours à un expert comptable dès le démarrage du projet.
Préconisation 4
Solliciter un agent comptable dès le démarrage du projet.
L’objectif d’un GIP, pour ses parties-prenantes, est mutualisation de ressources. Dans le prolongement de cet objectif, il pourra être intéressant de penser la constitution d’une communauté des GIP afin de mutualiser certaines ressources ainsi que le financement d’expertises entre eux.
Préconisation 5
Mettre en place une communauté des GIP pour pouvoir échanger sur des problématiques communes ; mais également mutualiser certains financements (consultations, etc.).
Préconisation 6
Constituer une liste des ressources (humaines) expertes mobilisables.
À plus long terme, il pourra être envisagé la mise en place d’une plateforme nationale d’appui à la création de GIP (par ex. via des consultations juridiques expresses).
II. La gouvernance du commun au sein du GIP
La gouvernance du commun numérique au sein du GIP peut être source d’irritants quant à sa rédaction au sein de la convention constitutive, ainsi qu’aux moyens permettant de circonscrire le rôle de l’acteur public au sein du commun.
Organisation de la gouvernance dans la convention constitutive
L’organisation de la gouvernance du GIP, et plus spécifiquement du commun numérique qu’il soutient, est primordiale et doit être réfléchie et formalisée au plus tôt. En effet, il ressort des échanges avec des acteurs impliqués dans ce type de structure que la gouvernance d’un GIP porteur d’un projet de commun numérique initié ou rejoint par un acteur public doit répondre à plusieurs problématiques et enjeux. Il faut alors éviter que la gouvernance ne soit paralysée du fait d’une incompatibilité de visions politiques entre les membres ; tout en limitant un déséquilibre au profit d’un seul membre, qui causerait la fin du groupement.
Préconisation 7
Anticiper dès la rédaction de la constitution collective le risque de paralysie, et proposer des modes innovants de prise de décision. En amont de la rédaction, tester plusieurs scénarios de décisions à prendre en assemblée générale où il y aurait des désaccords majeurs.
Par ailleurs, un commun numérique peut fédérer un grand nombre d’acteurs hétérogènes et d’origine géographique diverses. Prévoir une gouvernance étendue prenant en compte tous ces acteurs peut conduire à ce que les organes décisionnaires ne deviennent de simples chambres d’enregistrement. Il y a également une difficulté matérielle à assurer cette gouvernance étendue et notamment à intégrer les acteurs privés. Enfin, en cherchant à impliquer au mieux toutes les parties-prenantes, la gouvernance peut devenir trop lourde et conduire le GIP à être inopérant.
Préconisation 8
Prévoir dans la convention constitutive la création d’un conseil d’administration. Le modèle de convention constitutive hébergé par la DAJ prévoit cette constitution à l’article 17.
Préconisation 9
Équilibrer les attributions de compétence entre l’assemblée générale et le conseil d’administration, pour que la première ait en charge les grandes orientations, et le second la gestion quotidienne1. Une attention particulière sera ainsi portée à la rédaction des articles 16.2 et 17.2. La répartition proposée par le modèle de convention constitutive hébergé par la DAJ constitue une base de travail idéale.
Si le modèle de convention constitutive prévoit que « Dans les matières énumérées aux 1°, 2°, 4°, 5°, 6° et 7° du présent article, les décisions de l’AG ne peuvent être prises qu’à la majorité qualifiée », ce n’est pas une obligation légale et les modalités de prises de décision peuvent être adaptées dans les statuts.
Préconisation 10
Adapter les modalités de prise de décisions de l’assemblée générale prévues à l’article 16.2.
Parmi les prérogatives que la loi attribue nécessairement à l’assemblée générale figure la modification de la convention constitutive. Or, l’autogestion caractéristique du commun numérique, ainsi que la volonté de permettre un élargissement de la communauté au fil de temps, peuvent rendre nécessaire de modifier les règles de gouvernance du commun et donc du GIP. Il semble alors pertinent de circonscrire les dispositions figurant dans la convention constitutive au minimum, et de rédiger en parallèle un règlement intérieur, modifiable par le conseil d’administration, consacré aux autres règles de gouvernance.
Préconisation 11
Circonscrire la convention constitutive au minimum légal, détaillé dans la Fiche n°2 du Guide GIP.
Préconisation 12
Rédiger des règlements intérieurs qui complètent la convention constitutive et détaillent la gouvernance des instances délibérantes (assemblée générale et conseil d’administration).
La bonne gouvernance d’un groupement passe également par une animation de la communauté en son sein, dont il ne faut pas sous-estimer la charge.
Préconisation 13
Se doter d’un animateur de communauté au sein du GIP.
Enfin, les acteurs déjà impliqués dans une démarche de commun numérique porté par un GIP témoignent d’un irritant lié au fait que la gouvernance politique du GIP vient se superposer à une gouvernance technique propre au commun, ce qui peut conduire à existante rendre le fonctionnement du GIP conflictuel et illisible pour les acteurs. Il peut dans ce cas être intéressant d’intégrer les représentants « techniques » à la gouvernance politique du GIP.
Préconisation 14
Instituer via un article 18 un comité technique composé de contributeurs au commun et dont l’avis – idéalement contraignant – doit être sollicité par le conseil d’administration quant à certaines problématiques spécifiques.
Circonscrire le rôle de l’acteur public
L’intégration des contributeurs à la gouvernance du GIP permet également de prévenir un autre irritant : une conception de la feuille de route du commun dictée non pas par les utilisateurs ou la communauté, mais seulement par les tutelles publiques, pouvant conduire jusqu’à une réaffectation des missions du GIP. Cela sera d’autant plus le cas si le GIP reconnaît dans sa convention constitutive, adopter un fonctionnement selon des méthodologies agiles avec une prévalence des retours utilisateurs.
Préconisation 15
Intégrer à l’article 2 – Objet et champ territorial un 3e alinéa prévoyant que « Les membres s’engagent à fonctionner selon le principe des méthodologies agiles de développement, avec une prévalence des retours utilisateurs » et détailler les méthodologies retenues dans le Titre IV – Dispositions diverses.
Ces mesures sont préventives et seront utilement complétées – sur le temps long – par un grand programme d’acculturation des agents publics (et des élus) à l’intérêt des méthodologies agiles de développement et à l’écoute des utilisateurs des plateformes. Ce programme devra notamment permettre de sensibiliser les agents publics (et les élus) à l’intérêt des méthodologies agiles de développement et à l’écoute des utilisateurs des plateformes, par rapport à de la prise de décision verticale.
Quelles structures juridiques pour porter des communs numériques ?
#3 - Fiche Pratique : La gouvernance et le modèle juridique d’un GIP structurant un commun numérique
Ce billet s’inscrit dans une démarche de recherche-action par laquelle le Programme Société Numérique de l’Agence pour la Cohésion des Territoires (ANCT) souhaite approfondir la pertinence et les modalités d’usage des Groupements d’Intérêt Public (GIP) pour le portage des communs numériques initiés ou rejoints par un acteur public. Il s’agit notamment d’exposer les avantages de ces structures dans un but de portage de communs numériques, mais également de révéler ou proposer des pistes de solutions aux différentes limitations rencontrées par des acteurs du terrain.
Une méthodologie en deux temps a été menée, s’appuyant sur une recherche bibliographique et différents entretiens et ateliers, permettant l’identification des « irritants » (au sens de tout ce qui peut ralentir ou bloquer la constitution de tels GIP dans un contexte de communs) d’une part et la formalisation de pistes de solutions d’autre part.
Quatre grands thèmes ont émergé : la gestion du commun au sein du GIP ; les modèles économiques possibles ; la constitution juridique des GIP ; et la gouvernance du GIP. Ce billet traite des deux derniers (gestion du commun & modèles économiques possibles), un second billet étant consacré aux deux premiers thèmes. Chacun de ces billets viendra proposer des recommandations devant permettre de solutionner les irritants rencontrés liés à l’un des quatre thèmes identifiés.
Ce travail mobilise et complète diverses ressources préexistantes, auxquelles il renvoie autant que nécessaire :
- l’important travail pédagogique et outillant élaboré sous la direction de la direction générale des Finances publiques, et en particulier le modèle de convention constitutive de GIP ;
- les ressources développées par l’ANCT concernant les communs numériques :
Les irritants qui peuvent être rencontrés par les acteurs désireux de constituer un GIP afin de structurer un projet de commun numérique qu’ils ont initiés ou rejoints se retrouvent principalement lors de la création du GIP ; et lors de l’adaptation de la gouvernance du groupement aux caractéristiques du commun numérique.
I. La constitution du GIP
Le premier irritant remonté par les acteurs publics à l’origine de la création d’un GIP tient dans l’idée reçue que le dossier constitutif est lourd et complexe à constituer.
Il serait intéressant de déconstruire cette idée reçue par l’exemple, en proposant des ressources facilitant la constitution du dossier, sur le modèle du Tutoriel aux communs numériques.
Préconisation 1
Mobiliser le Guide relatif aux GIP élaboré sous la direction de la direction générale des Finances publiques et hébergé sur le site de la DAJ.
Préconisation 2
Recenser et partager des GIP dont la constitution (et la complétion du dossier constitutif) peut servir d’exemple.
La création d’un GIP suppose également de disposer de compétences pour s’assurer du respect des règles de droit public. Or, ces compétences sont rares dans la majorité des projets de communs numériques. Il faut donc réfléchir à des moyens de mobiliser cette expertise lors de la constitution du GIP. Si celle-ci peut se trouver au sein d’un des acteurs parties-prenantes, il pourra être intéressant de la valoriser.
Préconisation 3
Sécuriser en apport en nature d’un membre du GIP l’expertise juridique en amendant l’article 7.1 Contributions (« Les contributions statutaires peuvent être […] des contributions non-financières sous la forme de savoir-faire, compétences ou expertises, notamment juridique et comptable, utiles à la création et à la gestion du groupement. »)
En l’absence de telles compétences en interne, il faudra prioriser le recours à des tiers experts. Les acteurs interrogés en amont ont souligné l’importance du recours à un expert comptable dès le démarrage du projet.
Préconisation 4
Solliciter un agent comptable dès le démarrage du projet.
L’objectif d’un GIP, pour ses parties-prenantes, est mutualisation de ressources. Dans le prolongement de cet objectif, il pourra être intéressant de penser la constitution d’une communauté des GIP afin de mutualiser certaines ressources ainsi que le financement d’expertises entre eux.
Préconisation 5
Mettre en place une communauté des GIP pour pouvoir échanger sur des problématiques communes ; mais également mutualiser certains financements (consultations, etc.).
Préconisation 6
Constituer une liste des ressources (humaines) expertes mobilisables.
À plus long terme, il pourra être envisagé la mise en place d’une plateforme nationale d’appui à la création de GIP (par ex. via des consultations juridiques expresses).
II. La gouvernance du commun au sein du GIP
La gouvernance du commun numérique au sein du GIP peut être source d’irritants quant à sa rédaction au sein de la convention constitutive, ainsi qu’aux moyens permettant de circonscrire le rôle de l’acteur public au sein du commun.
Organisation de la gouvernance dans la convention constitutive
L’organisation de la gouvernance du GIP, et plus spécifiquement du commun numérique qu’il soutient, est primordiale et doit être réfléchie et formalisée au plus tôt. En effet, il ressort des échanges avec des acteurs impliqués dans ce type de structure que la gouvernance d’un GIP porteur d’un projet de commun numérique initié ou rejoint par un acteur public doit répondre à plusieurs problématiques et enjeux. Il faut alors éviter que la gouvernance ne soit paralysée du fait d’une incompatibilité de visions politiques entre les membres ; tout en limitant un déséquilibre au profit d’un seul membre, qui causerait la fin du groupement.
Préconisation 7
Anticiper dès la rédaction de la constitution collective le risque de paralysie, et proposer des modes innovants de prise de décision. En amont de la rédaction, tester plusieurs scénarios de décisions à prendre en assemblée générale où il y aurait des désaccords majeurs.
Par ailleurs, un commun numérique peut fédérer un grand nombre d’acteurs hétérogènes et d’origine géographique diverses. Prévoir une gouvernance étendue prenant en compte tous ces acteurs peut conduire à ce que les organes décisionnaires ne deviennent de simples chambres d’enregistrement. Il y a également une difficulté matérielle à assurer cette gouvernance étendue et notamment à intégrer les acteurs privés. Enfin, en cherchant à impliquer au mieux toutes les parties-prenantes, la gouvernance peut devenir trop lourde et conduire le GIP à être inopérant.
Préconisation 8
Prévoir dans la convention constitutive la création d’un conseil d’administration. Le modèle de convention constitutive hébergé par la DAJ prévoit cette constitution à l’article 17.
Préconisation 9
Équilibrer les attributions de compétence entre l’assemblée générale et le conseil d’administration, pour que la première ait en charge les grandes orientations, et le second la gestion quotidienne1. Une attention particulière sera ainsi portée à la rédaction des articles 16.2 et 17.2. La répartition proposée par le modèle de convention constitutive hébergé par la DAJ constitue une base de travail idéale.
Si le modèle de convention constitutive prévoit que « Dans les matières énumérées aux 1°, 2°, 4°, 5°, 6° et 7° du présent article, les décisions de l’AG ne peuvent être prises qu’à la majorité qualifiée », ce n’est pas une obligation légale et les modalités de prises de décision peuvent être adaptées dans les statuts.
Préconisation 10
Adapter les modalités de prise de décisions de l’assemblée générale prévues à l’article 16.2.
Parmi les prérogatives que la loi attribue nécessairement à l’assemblée générale figure la modification de la convention constitutive. Or, l’autogestion caractéristique du commun numérique, ainsi que la volonté de permettre un élargissement de la communauté au fil de temps, peuvent rendre nécessaire de modifier les règles de gouvernance du commun et donc du GIP. Il semble alors pertinent de circonscrire les dispositions figurant dans la convention constitutive au minimum, et de rédiger en parallèle un règlement intérieur, modifiable par le conseil d’administration, consacré aux autres règles de gouvernance.
Préconisation 11
Circonscrire la convention constitutive au minimum légal, détaillé dans la Fiche n°2 du Guide GIP.
Préconisation 12
Rédiger des règlements intérieurs qui complètent la convention constitutive et détaillent la gouvernance des instances délibérantes (assemblée générale et conseil d’administration).
La bonne gouvernance d’un groupement passe également par une animation de la communauté en son sein, dont il ne faut pas sous-estimer la charge.
Préconisation 13
Se doter d’un animateur de communauté au sein du GIP.
Enfin, les acteurs déjà impliqués dans une démarche de commun numérique porté par un GIP témoignent d’un irritant lié au fait que la gouvernance politique du GIP vient se superposer à une gouvernance technique propre au commun, ce qui peut conduire à existante rendre le fonctionnement du GIP conflictuel et illisible pour les acteurs. Il peut dans ce cas être intéressant d’intégrer les représentants « techniques » à la gouvernance politique du GIP.
Préconisation 14
Instituer via un article 18 un comité technique composé de contributeurs au commun et dont l’avis – idéalement contraignant – doit être sollicité par le conseil d’administration quant à certaines problématiques spécifiques.
Circonscrire le rôle de l’acteur public
L’intégration des contributeurs à la gouvernance du GIP permet également de prévenir un autre irritant : une conception de la feuille de route du commun dictée non pas par les utilisateurs ou la communauté, mais seulement par les tutelles publiques, pouvant conduire jusqu’à une réaffectation des missions du GIP. Cela sera d’autant plus le cas si le GIP reconnaît dans sa convention constitutive, adopter un fonctionnement selon des méthodologies agiles avec une prévalence des retours utilisateurs.
Préconisation 15
Intégrer à l’article 2 – Objet et champ territorial un 3e alinéa prévoyant que « Les membres s’engagent à fonctionner selon le principe des méthodologies agiles de développement, avec une prévalence des retours utilisateurs » et détailler les méthodologies retenues dans le Titre IV – Dispositions diverses.
Ces mesures sont préventives et seront utilement complétées – sur le temps long – par un grand programme d’acculturation des agents publics (et des élus) à l’intérêt des méthodologies agiles de développement et à l’écoute des utilisateurs des plateformes. Ce programme devra notamment permettre de sensibiliser les agents publics (et les élus) à l’intérêt des méthodologies agiles de développement et à l’écoute des utilisateurs des plateformes, par rapport à de la prise de décision verticale.
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