Le confinement a créé d’importants besoins de recours aux outils numériques pour s’informer, pour travailler à distance, pour la télémédecine, pour maintenir le lien social, pour faire des démarches en ligne.
Pour l’obtention de l’attestation dérogatoire, des millions de Français ont dû composer avec le manque d’équipement informatique ou des difficultés d’usage, renforçant leur sentiment d’exclusion.
Un sentiment d’exclusion qui persiste avec le déconfinement. Dans certaines villes, il fallait télécharger un coupon, l’imprimer ou le montrer directement sur écran en pharmacie pour obtenir un masque, obligatoire dans les transports en commun. Sur certaines destinations, la SNCF a mis en place un système de coupons uniquement accessibles sur Internet.
Une mission d’information sur l’inclusion numérique au sénat
Une mission d’information “sur la lutte contre l’illectronisme et pour l’inclusion numérique” a été mise en place au Sénat le 13 mai. Sa création a été décidée avant la crise du coronavirus et alors qu’en février, le gouvernement avait lancé un nouvel appel à projets doté de 15 millions d’euros en faveur de l’inclusion numérique. La mission d’information s’est réunie pour la première fois mercredi 13 mai 2020.Le Sénat a tenu le 27 mai 2020 dans l’hémicycle, à l’initiative du groupe centriste, un débat sur le thème : “La crise du Covid-19 : révélateur de la dimension cruciale du numérique dans notre société : quels enseignements et quelles actions ?”
Références :
N'attendons plus pour déclarer l'état d'urgence numérique : le "monde d'après" doit être celui de l'inclusion numérique.
Dans une tribune collective publiée dans La Tribune, Pierre Verlyck (POP School), Géraldine Plenier (Positive Planet France), David Lacombled,(La villa numeris), Jean Guo ( Konexio), Eric Faidherbe (ID-Formation),Emmanuel Vandamme (Groupe POP et Hub numérique inclusif des Hauts-de-France), Emmanuel Letourneux (Ensemble Communications Participatives), Hugo Marcotte-Ruffin (association Digicode) et Laure de la Raudière, députée d'Eure-et-Loir appellent à «une mobilisation de tous les acteurs (État, collectivités, associations, entreprises) pour le lancement d'un vaste plan d'investissement dans les compétences numériques des Français, que l'on parle du demandeur d'emploi, de l'agricultrice, du travailleur social, de la salariée de TPE/PME, du commerçant, de la jeune écolière ou encore du retraité. Le médiateur numérique, accompagnateur et facilitateur de cette transition vers le numérique, doit se voir reconnaître le rôle clef qu'il joue dans ce changement de paradigme. L'accompagnement dans la montée en compétences numériques ne pourra être un one-shot, tant l'évolution rapide des technologies et des usages nécessite une mise à jour régulière des connaissances. Nous aurons donc besoin d'agir dans la durée » .Référence :
2000 médiateurs numériques ont répondu à plus de 11 000 appels pendant le confinement
En moins de 2 semaines, près de 2000 médiateurs numériques se sont portés volontaires pour conseiller les personnes au téléphone : essentiellement des médiateurs du numérique, des professionnels du secteur informatique, des travailleurs sociaux, des agents des maisons France services ou autres maisons de services au public, des personnels des bibliothèques et des médiathèques…Ont pris part à cette démarche : les hubs pour un numérique inclusif (Médias-Cité, Les Assembleurs, Hinaura, RhinOcc), #APTIC, Mon Assistant numérique, Régie de quartier de Trélazé, Fréquence Ecoles, la Ligue de l’Enseignement, Emmaus Connect – WeTechCare, La Poste… L’initiative est soutenue par le secrétariat d’Etat au Numérique et la Banque des Territoires.
Référence :
Sources
- 1. Une mission d’information sur l’inclusion numérique au sénat
- 2. La crise du covid-19 : révélateur de la dimension cruciale du numérique dans notre société. Quels enseignements et quelles actions ?
- 3. Le confinement, révélateur de l’état d’urgence numérique français
- 4. 2000 médiateurs numériques ont répondu à plus de 11 000 appels pendant le confinement