La crise sanitaire a donné lieu a une série d’initiatives qui relèvent, de près ou de loin, des « sciences participatives ».
Avec des questionnements, des thèmes de recherche, des méthodologies, des modes de sollicitation différents, les enquêtes Sapris et Epicov, ou la plateforme CovidNet reposent sur la participation du public. Ou celle de communautés de patients (ComPaRe).
On a pris la mesure, à l’occasion de cette crise sanitaire, de l’intérêt d’associer et de faire participer le public à la surveillance de l’épidémie, et plus largement, à la compréhension de ses mécanismes de circulation.
Dans un avis rendu le 20 octobre, le conseil scientifique appelait au lancement de « programmes de science participative pour mieux comprendre les modalités de transmission ».
« Les modalités de transmission du virus restent encore mal connues, faute de données précises. Dans une démarche de science participative, garantissant le consentement et l’anonymat des personnes, et dans le cadre de projets de recherche opérationnelle, chacun pourrait contribuer grâce au numérique à faire mieux comprendre les modalités de transmission, en fonction des lieux ou des temps d’exposition par exemple ».Référence :
Une enquête participative a permis de documenter la propagation du coronavirus dans le Haut Rhin
Quand et comment le Haut-Rhin s’est-il transformé en foyer épidémique ? Pour le savoir, le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et l’Université Clermont-Auvergne ont lancé en avril 2020 une étude épidémiologique de grande ampleur. « C’est une démarche de science citoyenne », expliquait Vincent Breton, en charge de l’étude.L’objectif de l’enquête était de savoir si le virus évoluait avant le rassemblement de la Porte ouverte chrétienne (qui avait réuni 2 500 personnes à Mulhouse en février dernier), de comprendre quel rôle cet événement avait-il pu jouer et comment le Coronavirus avait continué sa route après.
Les Haut-Rhinois avaient été invités à répondre à une centaine de questions. Cette enquête avait été relayée par les médias locaux (presse et radios). Le temps de réponse estimé par foyer se situait entre une demi-heure et une heure.
Du 22 avril au 4 juin 2020, 1226 ménages résidant dans le département du Haut-Rhin, représentant 3 350 individus, ont pris part à cette enquête. Parmi eux, 883 (72,0 %) ont déclaré au moins un cas suspect et 1 516 personnes ont connu les symptômes communément attribués au Covid19.
Les résultats de cette enquête ont donné lieu à une publication. Selon ses auteurs, les données des enquêtes de population croisées avec celle des hôpitaux confirment l'hypothèse que l'épidémie de COVID-19 avait commencé dès la fin janvier 2020 dans le département du Haut-Rhin.
Références :
CovidNet, Sapris, Epicov, Haut-Rhin, ComPaRe : quand le public participe à la surveillance épidémiologique
La crise sanitaire a donné lieu a une série d’initiatives qui relèvent, de près ou de loin, des « sciences participatives ».
Avec des questionnements, des thèmes de recherche, des méthodologies, des modes de sollicitation différents, les enquêtes Sapris et Epicov, ou la plateforme CovidNet reposent sur la participation du public. Ou celle de communautés de patients (ComPaRe).
On a pris la mesure, à l’occasion de cette crise sanitaire, de l’intérêt d’associer et de faire participer le public à la surveillance de l’épidémie, et plus largement, à la compréhension de ses mécanismes de circulation.
Dans un avis rendu le 20 octobre, le conseil scientifique appelait au lancement de « programmes de science participative pour mieux comprendre les modalités de transmission ».
« Les modalités de transmission du virus restent encore mal connues, faute de données précises. Dans une démarche de science participative, garantissant le consentement et l’anonymat des personnes, et dans le cadre de projets de recherche opérationnelle, chacun pourrait contribuer grâce au numérique à faire mieux comprendre les modalités de transmission, en fonction des lieux ou des temps d’exposition par exemple ».Référence :
Une enquête participative a permis de documenter la propagation du coronavirus dans le Haut Rhin
Quand et comment le Haut-Rhin s’est-il transformé en foyer épidémique ? Pour le savoir, le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et l’Université Clermont-Auvergne ont lancé en avril 2020 une étude épidémiologique de grande ampleur. « C’est une démarche de science citoyenne », expliquait Vincent Breton, en charge de l’étude.L’objectif de l’enquête était de savoir si le virus évoluait avant le rassemblement de la Porte ouverte chrétienne (qui avait réuni 2 500 personnes à Mulhouse en février dernier), de comprendre quel rôle cet événement avait-il pu jouer et comment le Coronavirus avait continué sa route après.
Les Haut-Rhinois avaient été invités à répondre à une centaine de questions. Cette enquête avait été relayée par les médias locaux (presse et radios). Le temps de réponse estimé par foyer se situait entre une demi-heure et une heure.
Du 22 avril au 4 juin 2020, 1226 ménages résidant dans le département du Haut-Rhin, représentant 3 350 individus, ont pris part à cette enquête. Parmi eux, 883 (72,0 %) ont déclaré au moins un cas suspect et 1 516 personnes ont connu les symptômes communément attribués au Covid19.
Les résultats de cette enquête ont donné lieu à une publication. Selon ses auteurs, les données des enquêtes de population croisées avec celle des hôpitaux confirment l'hypothèse que l'épidémie de COVID-19 avait commencé dès la fin janvier 2020 dans le département du Haut-Rhin.
Références :