Le World Internet Project (WIP) est un projet international collaboratif de recherche associant des institutions de plus d’une trentaine de pays qui consacrent leurs travaux à l’analyse des transformations sociales, économiques et politiques liées à l’évolution des usages numériques. L’objectif principal du WIP est de s’accorder sur une batterie de questions communes à intégrer dans ces enquêtes nationales, afin de se doter d’indicateurs comparables à l’échelle internationale.
Le WIP publie régulièrement un rapport de synthèse, s’appuyant sur les données collectées dans les pays membres. Le dernier rapport, publié en 2013 prenait en compte les résultats des enquêtes nationales de 8 pays : Chypre, Mexique, Pologne, Russie, Afrique du Sud, Suède , Taïwan et États-Unis.
Jusqu’en 2014, la France était représentée par le Centre de recherches politiques de Sciences Po (CEVIPOF). En 2015, l’observatoire breton des usages numériques M@rsouin a pris le relais du CEVIPOF.
Le WIP publie régulièrement un rapport de synthèse, s’appuyant sur les données collectées dans les pays membres. Le dernier rapport, publié en 2013 prenait en compte les résultats des enquêtes nationales de 8 pays : Chypre, Mexique, Pologne, Russie, Afrique du Sud, Suède , Taïwan et États-Unis.
Les pays représentés au sein du World Internet Project
Références :
Tous les ans, le réseau WIP se réunit pour définir des questions communes à intégrer dans les enquêtes nationales, de manière à obtenir un volet d’indicateurs permettant des comparaisons internationales.
La rencontre annuelle du World Internet Project (WIP) s’est déroulée cette année à Taïpei (Taïwan), du 1er au 5 juillet. Elle était organisée par le Taïwan E-Governance Research Center. Margot Beauchamps, qui représentait M@rsouin à cette rencontre a commenté sur le site de M@rsouin les enjeux et moments forts de cette rencontre.
[su_quote]L’objectif de la rencontre était de parvenir à un accord sur les questions communes qui sont au cœur du projet du WIP [...] Si les questions les moins pertinentes ont été sans difficulté abandonnées, il reste que certaines questions ou formulations de question doivent être conservées pour assurer la continuité dans la mesure des usages numériques, notamment pour les membres fondateurs du WIP. [...]En termes d’ajouts de questions, une partie de la discussion a porté sur l’importance de la mesure des compétences numériques des internautes, l’un des principaux déterminants de nombreux usages, d’après les membres ayant déjà intégré dans leur enquête un volet de questions sur ce thème. [...]Le choix d’ajouter aux questions communes un tableau de quelques questions sur les compétences numériques des internautes a été acté […]. Les indicateurs des compétences numériques ont été validés dans plusieurs langues par des entretiens cognitifs visant à voir comment les personnes interrogées comprenaient les questions sur les compétences numériques, comment elles y répondaient, réponses qui ont été en partie comparées avec des tests de compétences en situation réelle. [...]Cette rencontre du WIP a aussi été l’occasion d’un réel transfert de compétences international entre centres de recherche sur les usages numériques. [/su_quote]La question de l’ouverture publique des données d’enquête a été également abordée. « Si les données de l’enquête que M@rsouin mènera d’ici la fin de l’année auprès d’un échantillon de la population française (financée dans le cadre du projet ANR Capacity) seront rendues publiques, ce ne sera pas le cas de toutes les données du WIP, chaque membre du réseau ayant ses propres contraintes ».