La période de confinement, en restreignant l’accès à l’extérieur et en contraignant l’essentiel des loisirs au domicile, a modifié les rapports à la culture des individus, notamment dans la dimension active de celle-ci. Cette période fut, en effet, « propice à un (ré) investissement des pratiques en amateur » : musique, danse, arts graphiques, photographie mais aussi montage audio et vidéo.
Grâce au développement des outils numériques, la pratique du montage audio et vidéo a doublé en dix ans, passant 4 % des Français de 15 ans et plus en 2008 à 9 % en 2018. Elle concernait en 2018 19 % des 15-19 ans contre 4 % des 60 et plus.
Pendant le confinement, 14 % des Français déclarent s’être adonné au montage audio et vidéo (+ 5 points). La progression est encore plus marquée chez les 15-24 ans (+12 points) : elle passe de 17 % à 29 %.observent
Anne Jonchery et Philippe Lombardo, tous deux chargés d’études au Département des études, de la prospective et des statistiques du Ministère de la Culture.
Références :
« Plus d’un individu sur cinq en télétravail a également développé cette activité, le télétravail supposant d’être en possession d’un équipement informatique, nécessaire au montage » « Si la proportion des employés et ouvriers réalisant du montage audio et vidéo augmente (+ 4 points), la pratique des cadres et des professions intermédiaires est en légère baisse, même s’ils restent les plus férus de cette activité ».vague exceptionnellePratiques Culturelles du Ministère de la culture
- Ces résultats proviennent pour 2008 et 2018 de l’enquête Pratiques Culturelles et pour 2020 d’une de l’enquête Conditions de vie et aspirations réalisée par le Crédoc pendant le confinement.
- L’enquête mesure la pratique du montage audio-vidéo depuis 2008. La pratique de montage audio et vidéo fait l’objet d’une modalité à part entière dans l’enquête 2018 parmi la liste des activités pratiquées en amateur. Pour l’enquête collectée en 2008, il est possible d’approcher ce concept en utilisant une question posée sur les pratiques numériques, sans pour autant que la question soit estampillée « pratique en amateur ».