Les résultats de l’enquête annuelle D21 mesurent l’évolution des 4 dimensions (ouverture, compétences numériques, accès à internet, diversité des usages) de l’indice de développement numérique de la société allemande. En 2016, l’indice se situe à 51 points sur 100, et enregistre ainsi une baisse d'un point d'indice par rapport à 2015 (NB : l'indice 2016 est arrondi à l'unité, alors qu'il était donné à la première décimale (51,6) jusqu'en 2015)
Les dimensions « ouverture au numérique » et « compétences numériques » perdent respectivement 4 et 5 points. La complexité ressentie et vécue face au numérique a donc tendance à croître chez les usagers allemands.
D’après les résultats obtenus par l’enquête, une typologie d’utilisateurs en 6 catégories est proposée : « l’outsider sceptique » (26%), « l’utilisateur occasionnel conservateur» (39%), « le prudent pragmatique » (4%), le « pro réfléchi » (17%), « l’utilisateur progressif » (8%) et le « technophile » (6%). La dénomination de 3 des 6 catégories a évolué entre 2015 et 2016 : « l’utilisateur occasionnel » est devenu « l’utilisateur occasionnel conservateur » , « l’internaute passionné » est devenu « l'utilisateur progressif » et « le mobiliste avisé » devient « technophile ».
Référence :
L’utilisation d’internet a crû d’un point, passant à 79%. Les 14-49 ans vont sur internet dans leur quasi-totalité.
Internet est de plus en plus utilisé sur mobile, passant de 54% en 2015 à 59% en 2016. Les smartphones se généralisent : 66% des allemands en possèdent (60% en 2015) et cet appareil devient le terminal le plus utilisé. La majorité des actifs allemands font face à des difficultés techniques dans l'utilisation du numérique. Ils acquièrent de nouvelles connaissances de manière autodidacte, en demandant à quelqu’un ou en utilisant des outils en ligne gratuits. 38% ont bénéficié d’une formation continue ou professionnelle par l'intermédiaire de leur employeur.
Enfin, au chapitre compétences numériques, quelques compétences essentielles de la société numériques sont examinées plus finement : analyse des données et information, communication, production de contenus, sécurité, résolution de problèmes. Un manque de compétences numériques structurel et systématique est signalé. Ce point implique un besoin imminent de formation initiale et continue. Pour les auteurs du rapport, c'est un élément stratégique que devront prendre en compte l’économie, les politiques publiques et qui reste à ancrer dans le système éducatif.