Pendant le confinement, la dématérialisation aggrave les inégalités numériques. Démarches administratives, courses en ligne, consultations médicales : pour les foyers les plus démunis, notamment d’outils, de connexion et (ou) de culture informatiques, le risque de précarité accrue est encore plus grand.
Solidarité-Numérique.fr reprend du service
La plateforme solidarité-numerique avait permis lors du premier confinement, d’accompagner 19 000 personnes. En moins de 2 semaines, près de 2000 médiateurs numériques s’étaient portés volontaires pour conseiller les personnes au téléphone : médiateurs du numérique, travailleurs sociaux, agents des maisons France services ou autres maisons de services au public, personnels des bibliothèques et des médiathèques…Pour faire à nouveau face à cette situation exceptionnelle, Solidarité Numérique a repris du service, le 9 novembre, avec le numéro non surtaxé (01 70 772 372).
Le site Solidarite-numerique propose des conseils, ressources et tutoriels pour les démarches numériques essentielles.
Avec le soutien du secrétariat d’état chargé du numérique, la MedNum, coopérative des acteurs de l’inclusion numérique, coordonne l’action des médiateurs numériques - professionnels comme bénévoles - qui souhaitent mettre leurs compétences à disposition des citoyens.
Référence :
Dans les villes
A Nantes, l’Accoord, l’association d’éducation populaire qui gère pour le compte de la Ville ses vingt et un centres socioculturel a ouvert une ligne téléphonique de solidarité numérique. Elle met l’usager en relation avec les animateurs des espaces cyber Cette ligne permet à tous d’accéder à un ordinateur ou simplement à un accès Internet. Les animateurs sont disponibles pour conseiller par téléphone, par exemple sur la création d’une adresse e-mail, sur les démarches numériques, etc… Les habitants peuvent ainsi être accompagnés pour remplir leurs e-démarches, imprimer des documents, et toujours, avoir accès à Internet.À Auray, la municipalité a réactivé sa permanence téléphonique et numérique « Auray à votre écoute » est de nouveau en service. Avec un objectif : répondre directement à la demande via un service municipal déjà mis en place ou orienter vers des structures et organismes partenaires.
A Lyon, une plateforme, lyon-solidaire.fr, a été ouverte pour « recueillir, partager et soutenir les initiatives et les solidarités qui se créent. Associations, entreprises, institutions... qui s'organisent et se mobilisent sont invités à déposer leurs projets. La plateforme est également ouverte aux appels à bénévoles, interlocuteurs ou partenaires.
A Chambéry, la plateforme des solidarités, issue de l’analyse des besoins sociaux par les partenaires sociaux du territoire, a été lancée le 30 octobre par le Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) de Chambéry. Cette plateforme vise à faciliter l’accès aux droits, en aidant les personnes en difficultés, et celles qui les accompagnent, à trouver les services ou le soutien dont ils ont besoin : alimentation, budget, logement, vêtements, hygiène, formation, santé, violences, démarches administratives. Elle s’inspire de l’outil développé par le CCAS de Grenoble, avec qui la Ville a signé une convention pour l’aider à développer l’outil et être accompagné dans son déploiement.
La Ville de Lille propose une cartographie des lieux d'accès au numérique et d’accompagnement aux démarches. Elle recense, entre autres, les centres sociaux et les mairies de quartiers proposant une offre de médiation numérique, en présentiel ou à distance ; les structures proposant des places de coworking aux personnes souhaitant télétravailler en dehors de leur domicile ou aux étudiants n'ayant pas accès au numérique ; les dispositifs itinérants de médiation numérique...
Les banques alimentaires, pour leur part ont lancé une plateforme solidaire numérique où les donateurs pourront acheter des « paniers virtuels » qui seront transformés en denrées. Cette plateforme fera office de complément à la collecte nationale annuelle dans les magasins.