Selon une étude mondiale réalisée par Kantar-TNS auprès de 70 000 internautes dans 57 pays, près d’un internaute sur cinq (18 %) dans le monde déclare avoir installé un bloqueur de publicité (adblocker).
Le phénomène est plus marqué en Europe (30 %) qu’aux États-Unis (25 %), en Chine (21 %) ou au Japon 13 %.
La proportion d’internautes équipés d’un bloqueur atteint 45 % en Suisse et 39 % en Allemagne, 34% en France et 27 % au Royaume Uni. Selon la même étude, c’est en Europe (39 %), et notamment en France (46 %) que le sentiment « d’être poursuivi par les marques sur internet » serait le plus marqué.
Cette étude mondiale corrobore les observations du Baromètre Adblock en France, réalisé par Ipsos pour le compte de l’IAB France (qui regroupe les acteurs de la publicité sur Internet).
Selon la 2e édition de ce baromètre publié le taux d’adoption des adblocks sur le marché français atteignait 36 % à l’automne 2016 (contre 30 début 2016). Sur un échantillon de 11 701 personnes, le recours à ces outils se répand àdans toutes les tranches d’âge, chez les 25-34 comme chez les seniors.
59% des personnes équipées désactivent leur bloqueur de publicité temporairement, pour accéder aux contenus mais aussi pour soutenir les sites. Selon l’IAB, « les personnes les plus âgées supportent moins bien ce harcèlement. Pour les jeunes, c’est plus l’encombrement et le nombre de formats sur une même page qui les dérangent ».
88 % des internautes affirment être dérangés par l’exploitation des données personnelles.
Selon l’IAB, « sans rejeter des formats en particulier, les internautes réclament un nouveau contrat de navigation : 56 % d’entre eux estimaient en mars 2016 que les annonceurs devraient privilégier moins de formats publicitaires sur une page. Ils incitent l’industrie publicitaire « à mettre en place une publicité acceptable : qui n’interfère pas avec la navigation, qui se ferme aisément et qui ne force pas la vue ».
Le site AdBack a entrepris d'évaluer les pertes de recettes publicitaires liées à l'installation des bloqueurs de publicité. Il évalue ces pertes pour les 100 sites les plus consultés en France.
Références :