Le cadre stratégique Éducation et formation 2020 étant arrivé à son terme, l’Union européenne s’est fixé, au début de l’année 2021, de nouveaux objectifs à l’horizon 2030. « À ce stade, le résultat moyen des 27 membres de l’Union européenne est en retard sur chacune des cibles », constate la direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP).
- Participation à l’accueil et à l’éducation des jeunes enfants : d’ici 2030, au moins 96 % des enfants entre 3 ans et l’âge de début de l’enseignement élémentaire obligatoire devraient participer à l’éducation et à l’accueil de la petite enfance
- Sorties précoces de l’éducation et de la formation : d’ici 2030, la part des jeunes quittant prématurément l’éducation et la formation devrait être inférieure à 9 %
- Faible niveau dans les compétences de base : d’ici 2030, la part des jeunes de 15 ans ayant de faibles résultats en lecture, en mathématiques et en sciences devrait être inférieure à 15 %
- Faible niveau en littératie numérique : d’ici 2030, la part d’élèves de huitième année d’enseignement obligatoire ayant de faibles résultats en littératie numérique devrait être inférieure à 15 %
- Diplômés de l’enseignement supérieur : d’ici 2030, la part des individus âgés de 25 à 34 ans ayant un niveau d’études supérieures devrait être d’au moins 45 %
« En comparaison avec les résultats des pays de l’Union », note la DEPP, « la France présente davantage de jeunes enfants en éducation, moins de sorties précoces de formation et un accès plus élevé à des diplômes du supérieur ».
En matière de compétences numériques, en revanche, la France, est encore loin derrière l’objectif commun pour 2030. En 2018, 44 % des élèves en classe de quatrième n’ont pas les compétences attendues en littératie numérique en France (objectif : moins de 15 %).
Avec seulement 16,2% d’élèves faiblement compétents en littératie numérique, le Danemark a presque atteint l’objectif de 15%.
Références :
« Au Danemark, où peu d’élèves manquent de compétences en littératie numérique selon Icils, une part importante d’enseignants (39,5 %) se disent prêts à utiliser les TICE, contre 28,7 % en France, mais aussi 21,5 % en Finlande selon Talis. Dans le même temps, seuls 11,2 % des enseignants au Danemark déclarent un besoin de formation important à l’utilisation des TICE à Talis 2018, contre 22,9 % en France. Ces liens sont néanmoins à prendre avec précaution, puisqu’en Finlande, malgré de faibles proportions d’élèves avec une maîtrise insuffisante, les enseignants sont nombreux à déclarer des besoins de formation en TICE (19 %) ».
Seuls six pays de l’Union avaient pris part à l’enquête ICILS, menée en 2018 auprès des élèves en huitième année d’enseignement depuis l’entrée en élémentaire (classe de quatrième pour la France).