A travers son Baromètre « Les Français et les nouvelles technologies », l’ADEME mesure, depuis 2012, les attitudes du public à l’égard d’une série de technologies innovantes :
« Comment le public évalue-t-il les conséquences du développement de telle ou telle technologie ? Dans quelle mesure fait-il une différence entre les impacts environnementaux, les risques sociétaux, ou concernant la santé, et les éventuels bénéfices économiques de ces technologies ».L’édition 2021 s’est focalisée sur des technologies en lien avec le numérique. Il s’agissait de mesurer l’usage et l’appréciation des Français.e.s sur le numérique en général, les applications mobiles pour l’alimentation ou pour la mobilité, les objets connectés, la 5G, les compteurs communicants, véhicules électriques.
La population partagée face aux bénéfices et aux inconvénients du numérique
- 47% des Français.e.s jugent que le numérique présente à peu près autant d'inconvénients que d'avantages.
- Un tiers jugent qu’il présente plus d'avantages que d'inconvénients.
- 18 % jugent qu'il présente plus d'inconvénients que d'avantages.
Les deux principaux avantages attribués au numérique sont le partage et la diffusion plus faciles et plus rapides de l'information (20 %) et la facilité des procédures administratives (18 %).
Référence :
Les deux principaux inconvénients attribués au numérique sont l’augmentation de problèmes liés à la cybersécurité (23 %) et l’augmentation de la consommation d'énergie et des émissions de gaz à effet de serre avec le développement des centres de données (20 %).
Le numérique en tête des technologies à développer en priorité
Parmi les technologies testées, le numérique et les véhicules électriques arrivent en tête des technologies à développer en priorité, loin devant la 5G ou les objets connectés.
20% des personnes interrogées citent en premier le numérique parmi les technologies à développer en priorité (48 % au moins une fois) et 21% les véhicules électriques (37 % au moins une fois).
Parmi les technologies dont il conviendrait de freiner le développement, la 5G arrive en tête, (23 % la citent en premier, 44 % au total) devant les objets connectés (respectivement 12 % et 38 %) et les compteurs communicants (15 % et 37 %).
« Quelle que soit la technologie testée, l’environnement est quasiment toujours le domaine pour lequel l’impact des différentes innovations est perçu comme négatif (à l’exception des applications autour de l’alimentation) » observent les auteur.trice.s de l’enquête.
Les différentes technologies sont mieux perçues en région parisienne que dans les communes rurales. Les jeunes, les CSP+, les diplômé.e.s, ayant les plus hauts revenus, habitant.e.s de l’Île-de-France (plus équipé.e.s que la moyenne, notamment en objets connectés ou pour la 5G) émettent des jugements les plus positifs à l’égard des différentes technologies.
L’enquête a été réalisée du 16 au 28 juillet 2021 auprès d’un échantillon de 2 072 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.