En application de la loi climat et résilience, votée en août 2021, les sites et applications de transport (applications de navigation, calculateurs d’itinéraires) comme Google Maps, Apple Plans, Waze, Mappy, Citymapper, Moovit ou Bonjour RATP sont désormais tenus de renseigner les utilisateurs sur la pollution engendrée par leurs déplacements et de leur proposer des trajets moins polluants et des solutions autres que la voiture.
Ces dispositions, votées en août 2021 dans l’article 122 de la loi climat et résilience, ont été précisées dans un décret paru au Journal officiel le 5 août et complétées, le même jour, par un arrêté du ministre délégué aux transports.
Références :
Une estimation de la pollution engendrée par le trajet
Dès qu’un.e utilisateur.rice cherchera à planifier un trajet, le résultat devra afficher une estimation de la pollution causée, avec les quantités de gaz à effet de serre et de polluants de l’air émis par les différents modes de transport. Les applications et sites de transport multimodaux devront mettre en avant les « propositions d’itinéraires dont l’impact est le plus faible en termes d’émissions de gaz à effet de serre », précise le décret.
Des propositions d’itinéraires pour éviter le report de trafic massif sur le réseau secondaire
Si le trajet comprend un passage en voiture sur une portion où la vitesse maximale autorisée est supérieure ou égale à 110 kilomètres à l’heure (km/h), ces applications devront proposer des solutions permettant une baisse de la vitesse de 20 km/h, et donc moins d’émissions. Ces services devront désormais « s’efforcer de proposer » des itinéraires de délestage « évitant l’usage massif de voies secondaires non prévues pour du trafic intensif ».
Des messages de sensibilisation
A partir de décembre 2022, tous les sites et applications devront diffuser régulièrement des messages de sensibilisation quand un.e utilisateur.rice envisage un trajet en voiture. Ces messages du type « Pour les trajets courts, privilégiez la marche ou le vélo » ou « Passer de 130 à 110 km/h sur autoroute réduit votre consommation de 20 % » seront accompagnés d’une signature « #SeDéplacerMoinsPolluer ».
Les applications devront également informer les utilisateur.rice.s d’éventuelles restrictions de circulation, comme des zones à faibles émissions (ZFE), qui doivent se multiplier dans les prochaines années.
Encourager le report modal
Les applications multimodales, pour leur part, devront afficher, fin 2022 les « données relatives au réseau cyclable, aux aires de covoiturage et au stationnement » rassemblées dans la base de données du site transport.data.gouv.fr, et, d’ici à la fin de 2023, toutes les offres de transport en commun et de véhicules partagés (vélos, trottinettes).
Se localiser, chercher un itinéraire, situer une adresse, un magasin ou un bâtiment public : ces usages ordinaires du numérique échappent habituellement au radar des grandes enquêtes sur les usages numériques.Une note récente de Mediamétrie nous apprend que 10,35 millions d’internautes ont visité en juillet 2017 au moins un site ou une application de la sous-catégorie « Plans/Cartes/Itinéraires », soit près de 7 Français sur 10.Chaque jour, en juillet, ils étaient en moyenne 8,4 millions à se repérer ou à rechercher des itinéraires sur des sites ou applications de cartographie. Les ¾ d’entre eux ont privilégié le smartphone pour ces recherches d’itinéraires, soit 6,3 millions d’utilisateurs quotidiens.Cette note recoupe les résultats de l’enquête Capacity, soutenue par l’Agence du Numérique. Selon cette enquête, 85 % des internautes en France utilisaient Internet ou un terminal mobile en 2016 pour "rechercher des informations pour leurs déplacements : un itinéraire (voiture ou transport en commun), une adresse, une localisation".Près d’un automobiliste français interrogé sur deux (48 %) utilisait en 2016 une application mobile pour la préparation du voyage ou pour la navigation (85 % au Royaume Uni, 66 % en Europe). Selon l'Observatoire Cetelem de l'automobile, les automobilistes français se singularisent en Europe par un niveau élevé d’utilisation des systèmes intégrés au tableau de bord (48 % en France, 26 % en Europe) et des GPS nomades de type TomTom (53 % en France, 42 % en Europe).
Depuis 2004, le projet OpenStreetMap ambitionne de créer une carte du monde extrême précise issue de l’intelligence collective et invitant les habitants à cartographier eux-mêmes leur rue, leur quartier ou leur commune.Il existe de nombreuses façons de contribuer au projet OSM. La contribution simple vise la correction des erreurs repérées et concernant une rue ou la localisation d’un bâtiment mais également l’ajout de nouvelles informations (nom de rue, sens unique, oubli d’un tracé quelconque, points d’intérêts, restaurants, écoles....), le tracé de nouveaux objets à partir d’images aériennes, d’enregistrement GPS, de photos ou tout autre élément géolocalisable.En France, des milliers de contributeurs en France ont cartographié en détail des pans entiers de notre territoire.Les contributeurs peuvent être de simples personnes ou des institutions. Ces dernières peuvent contribuer en fournissant des données. C'est le cas, en France, de la communauté urbaine de Brest, des villes de Nantes, Rennes, Toulouse ou Montpellier, des régions comme l’Auvergne ou de certaines administrations (la Direction Générale des Impôts pour le cadastre).La communauté OpenStreetMap comptait dans le monde 20 000 membres enregistrés en 2008, 500 000 en novembre 2011, 1 000 000 en décembre 2012 : le cap des 4 millions a été franchi en juillet 2017.Le nombre de contributeurs actifs dans le monde oscille, selon les mois, entre 40 000 et 50 000 (soit 1 % des utilisateurs enregistrés).
Un chercheur à l'Université Boulder (Colorado, Jennings Anderson, a entrepris en 2016 d'évaluer, avec le concours de la société MapBox, le nombre de contributeurs par pays et par année.
40000 contributeurs en France en 2016
Selon Jennings Anderson, la France comptait en 2016 près de 40 000 contributeurs (3000 par mois) ce qui la situait au troisième rang, derrière l'Allemagne (84 382 contributeurs) et les États Unis (69 423).
On dispose, par ailleurs, grâce à Pascal Neis, de statistiques quotidiennes sur les modifications (ajouts ou corrections) dans la base de données OpenStreetMap ainsi que sur l'origine géographique de leurs auteurs.Le 1er juillet 2017, parmi les 3143 contributeurs à OpenStreetMap dans le monde, 170 étaient basés en France (5,4 % du total), derrière les contributeurs basés en Allemagne (437 contributeurs, 13,9 % du total), aux États-Unis (214, 6,8 %) ou en Russie (207, 6,6 %).
Autour de 170 contributeurs chaque jour en France
Pour retracer l'évolutions du nombre de contributeurs chaque jour en France sur 6 ans (2011-2017), nous avons retenu la journée du 1er juillet. Le nombre de contributeurs quotidiens français ou basés en France est passé de 142 le 1er juillet 2011 à 211 le 1er juillet 2013 pour retomber à 170 le 1er juillet 2017.Toujours pour cette journée du 1er juillet, on observe une baisse régulière du nombre de nœuds créés : leur nombre passe de 328 975 le 1er juillet 2011 à dix fois moins six ans plus tard (31 826). Cette baisse est logique dès lors que le territoire national est désormais assez largement documenté. Symétriquement, le nombre de corrections (nœuds modifiés) a doublé sur la même période : on enregistrait 16 161 corrections le 1er juillet 2011, 31 826 créations six ans plus tard.
Les contributeurs OpenStreetMap : 38 ans en moyenne et diplômés
"En dépit d’un nombre croissant de travaux de recherche se concentrant sur les données - explorant leur qualité (géométrique, sémantique) et leur fiabilité - la population des contributeurs reste encore aujourd’hui mal connue". Trois chercheurs, Marina Dufeal, Camille Joncheres, Matthieu Noucher, ont entrepris, en 2016, dans le cadre du projet ECCE CARTO, d'étudier la communauté OpenStreetMap en France.Leur enquête repose, notamment, sur un questionnaire. Les 298 réponses obtenues ont permis de dresser un portrait des contributeurs : masculin (88 % des répondants), 38 ans en moyenne, d'un niveau de qualification élevé (58 % des répondants ont au moins un niveau Master), occupant un poste d’ingénieur dans le privé (31 % des répondants) ou dans la fonction publique (14 %).Plus de 40 % des répondants résident dans une commune de plus de 100 000 habitants alors que la moyenne nationale s’élève à 15 %.Une analyse plus détaillée met en relief l’existence de deux grands groupes d’âge : le premier autour de 28/30 ans, le second autour de 42 ans.Ce niveau de formation est fortement corrélé avec la profession exercée environ 46 % des contributeurs occupent des postes d’ingénieurs et cadres (dans la sphère publique ou dans celle d’entreprises), un peu plus de 10 % d’entre eux sont enseignants, 9 % techniciens et 7 % étudiants ou élèves.Presque 60 % des répondants ont suivi une formation en informatique (dans le cadre de leurs études/activités professionnelles, 25 % des formations en géographie, géomatique et cartographie. Seuls 19 % des répondants n’ont suivi aucune formation dans ces trois domaines (que ce soit dans le cadre de leurs études ou de leurs activités professionnelles),Plus de 50 % des répondants ont découvert OSM entre 2008 et 2010.Près de 60 % des répondants déclarent avoir rencontré des personnes grâce à OSM et plus de 70 % déclarent avoir le sentiment de faire partie d’un collectif.52 %) des répondants (52 %) participent à d’autres projets communautaires (Wikipédia, Media Commons, logiciels open source, projets Hot ou Open Food Fact).
Un certain nombre de collectivités proposent aux citoyens de contribuer à la connaissance de leur territoire : une manière de co-construire le territoire avec les habitants et parfois aussi de compenser l’érosion des ressources budgétaires. Elles s’appuient, notamment, sur OpenStreetMap. Outre les informations classiques comme les voies de circulation, le bâti ou les surfaces aquatiques, les utilisateurs peuvent incorporer dans cette carte collaborative des données comme les pistes cyclables, les bennes à verre, les toilettes publiques ou les points d'eau potable. Certaines collectivités (comme la communauté de communes Caux Vallée de Seine ou le département de l’Allier) organisent même des ateliers, sur le modèle des carto-parties organisées des communautés OpenstreetMap, pour rassembler sur une période de temps réduite un maximum d’informations sur un territoire donné.
Cartographie collaborative des aménagements cyclables en Île-de-France
Île-de-France Mobilités (ex-STIF, Syndicat des transports d'Île-de-France) a entrepris en 2017 d’associer les Franciliens au recensement des aménagements cyclables sur l’ensemble de la région. La connaissance la plus exhaustive possible (et de bonne qualité) de ces aménagements et leur actualisation visent la mise au point d’outils de calculs d’itinéraires tout en contribuant aux politiques locales en faveur du vélo. Outre les collectivités, les agences d’aménagement et d’urbanisme et les acteurs franciliens du vélo (comme l'association Mieux se Déplacer à Bicyclette), ce projet s’appuie sur la communauté OpenstreetMap. Il repose aussi sur la contribution des personnes qui peuvent signaler directement dans OpenstreetMap ou via un portail dédié, les divers aménagements cyclables existants : piste cyclable, bande cyclable, double-sens cyclable, voie de bus ouverte aux vélos, stationnements. La Compagnie des Mobilités, accompagnée de Carto’Cité et de l’association Mieux se Déplacer à Bicyclette, assure l’animation de cette campagne. (Une démarche de même nature avait été conduite à Lyon, La Ville à Vélo mais a l’initiative, cette fois, d’une association).
Ville de Lannion : des concours pour documenter le territoire
Apres avoir utilisé une application payante pour établir le plan de la ville, Lannion a décidé en 2016 de passer sous OpenStreetMap. Pour impliquer les citoyens, elle organise depuis des concours. En 2016, elle avait invité les citoyens a documenter la carte sur le thème de l’accessibilité: près de 1500 contributions avaient été enregistrées : cheminements, mobilier urbain, commerces. La seconde édition, en 2017, portait sur les commerces. La troisième édition en 2018 portait sur le thème des randonnées et déplacements doux. Les contributeurs étaient appelés à compléter les données dans de nombreux domaines : pistes cyclables, chemins, voies navigables, itinéraires équestres, points d'intérêts sur les sentiers (bancs, signalétiques, parkings...).
Allier : collecte participative des données géographiques à l‘échelle d’un département
Le département de l’Allier a décidé de faire appel à ses habitants pour se constituer une base de données géographiques, plutôt que de recourir à un prestataire. Il organise, à cette fin, des carto-parties. En mars dernier, les habitants étaient invités à signaler sur la carte collaborative du département la présence des stations-service disponibles sur leur territoire, ainsi que la présence des distributeurs automatiques de billets (DAB). 597 points ont ainsi été recensés.
Montpellier : les services de la métropole collaborent avec la communauté OpenStreetMap
Dans le cadre de sa demarche OpenData, Montpellier Méditerranée Métropole a noué une coopération avec la communauté locale OpenStreetMap pour mettre à jour les données relatives aux 31 communes de la métropole. Montpellier Méditerranée Métropole partage les bonnes pratiques sur la page Montpellier du wiki OpenStreetMap
Lorient Agglomération : un recensement collaboratif des itinéraires accessibles aux personnes à mobilité réduite
Lorient Agglomération souhaitait disposer d’un outil pour suivre l’évolution des différents travaux de mise en conformité, tenir à jour la liste des établissements recevant du public situés sur le territoire et d’informer le mieux possible les personnes en situation de handicap du degré d’autonomie de leurs déplacements. La carte interactive mise en place intègre toutes les données d'accessibilité (tronçons de voirie accessibles aux personnes en fauteuil roulant, intersections avec indicateurs sonores pour les mal voyants, points d'intérêt, établissements recevant du public, parcs, stations et lignes de transports, places de stationnement, événements, équipements touristiques...). 25 référents (un par commune membre de Lorient Agglomération) contribuent à l’enrichissement et à l’actualisation des aménagements réalisés. Parallèlement à cette application de géolocalisation, Lorient Agglomération a réalisé avec la société Handimap, un calculateur d’itinéraire, permettant de cartographier l'accessibilité en fonction du niveau de difficulté ou du type de handicap.
Cartographie collaborative au Seignanx pour la promotion touristique du territoire
L’Office du tourisme du Seignanx (Landes) a entrepris de faire appel aux acteurs locaux (communes, services délégués, opérateurs touristiques) et aux habitants pour documenter la cartographie du territoire. Le projet s’appuie sur OpenstreetMap et réutilise des données existantes, comme les données touristiques, issues de la base de données ouverte Sirtaqui. Le projet est financé par la région Nouvelle Aquitaine et le département des Landes, dans le cadre d’un soutien aux projets « Tourisme Innovant ».
Géolocalisation des travaux en cours à Villenave d’Ornon
La mairie de Villenave d’Ornon s’appuie, elle aussi, sur l’utilisation d’OpenStreetMap pour améliorer l’information des habitants. Dans une première phase, le projet vise l’information sur les travaux en cours. Cette démarche s’étendra, dans un second temps, aux services ( santé, social) et aux équipements culturels et sportifs.
Le Maine-et-Loire se tourne vers Openstreetmap comme alternative à Google Maps
Les nouveaux tarifs professionnels pour les services de Google Maps sont entrés en vigueur en juillet dernier. Si les particuliers peuvent continuer à se géolocaliser gratuitement aux services de la firme américaine, les entreprises et collectivités qui intègrent les services Google Maps pour étoffer leur site Web ou leur application sont soumis à de nouveaux tarifs. Le plafond de 25 000 cartes par jour est ainsi passé à 28 000 par mois soit un peu moins de 1 000 affichages par jour. Parallèlement, le tarif de 0,5 dollar pour 1 000 cartes affichées passait à 7 dollars. Un site qui affiche 10 000 cartes par jour passe donc de 0 000 à 1 764 dollars par mois et un site avec 100 000 cartes affichées par jour voit son coût multiplié par plus de 500. Autant de coûts supplémentaires difficiles à absorber pour les collectivités territoriales. Parmi les alternatives figurent l’utilisation des API du Geoportail de l’IGN ou encore les extensions proposées par les éditeurs de systèmes d’information géographique (SIG).Le département du Maine-et-Loire (dont le site web compte 200 000 visiteurs chaque mois et qui intègre des services de cartographie : trafic routier, carte des sentiers nature, annuaire des établissements d'accueil des personnes handicapées, carte pour connaître son collège de rattachement ou pour trouver des assistantes maternelles) a entrepris, pour son site web, d’appuyer l’ensemble de ses cartes sur OpenStreetMap, « afin de continuer d’offrir un service de qualité au meilleur coût ».
Inno3 a entrepris d’évaluer, pour le compte de la Mission Société numérique de l'Agence Nationale de la Cohésion des Territoires (ANCT) la valeur et l’importance stratégique du projet OpenStreetMap pour les acteurs publics : nombre et importance des initiatives publiques existantes basées sur OpenStreetMap ; possibilités et actions de contribution et de mutualisation de ces acteurs envers le projet.Outre une série d'entretiens individuels, Inno3 alimente l’étude en cours au travers d’un questionnaire.Le questionnaire est ouvert jusqu’au 16 octobre 2020Les résultats seront publiés sur le site du Labo et présentés lors de la nouvelle édition de Numérique [s] en Commun [s] les 17 & 18 novembre 2020.
Encadrement des applications de navigation pour réduire les gaz à effet de serre et la pollution
En application de la loi climat et résilience, votée en août 2021, les sites et applications de transport (applications de navigation, calculateurs d’itinéraires) comme Google Maps, Apple Plans, Waze, Mappy, Citymapper, Moovit ou Bonjour RATP sont désormais tenus de renseigner les utilisateurs sur la pollution engendrée par leurs déplacements et de leur proposer des trajets moins polluants et des solutions autres que la voiture.
Ces dispositions, votées en août 2021 dans l’article 122 de la loi climat et résilience, ont été précisées dans un décret paru au Journal officiel le 5 août et complétées, le même jour, par un arrêté du ministre délégué aux transports.
Références :
Une estimation de la pollution engendrée par le trajet
Dès qu’un.e utilisateur.rice cherchera à planifier un trajet, le résultat devra afficher une estimation de la pollution causée, avec les quantités de gaz à effet de serre et de polluants de l’air émis par les différents modes de transport. Les applications et sites de transport multimodaux devront mettre en avant les « propositions d’itinéraires dont l’impact est le plus faible en termes d’émissions de gaz à effet de serre », précise le décret.
Des propositions d’itinéraires pour éviter le report de trafic massif sur le réseau secondaire
Si le trajet comprend un passage en voiture sur une portion où la vitesse maximale autorisée est supérieure ou égale à 110 kilomètres à l’heure (km/h), ces applications devront proposer des solutions permettant une baisse de la vitesse de 20 km/h, et donc moins d’émissions. Ces services devront désormais « s’efforcer de proposer » des itinéraires de délestage « évitant l’usage massif de voies secondaires non prévues pour du trafic intensif ».
Des messages de sensibilisation
A partir de décembre 2022, tous les sites et applications devront diffuser régulièrement des messages de sensibilisation quand un.e utilisateur.rice envisage un trajet en voiture. Ces messages du type « Pour les trajets courts, privilégiez la marche ou le vélo » ou « Passer de 130 à 110 km/h sur autoroute réduit votre consommation de 20 % » seront accompagnés d’une signature « #SeDéplacerMoinsPolluer ».
Les applications devront également informer les utilisateur.rice.s d’éventuelles restrictions de circulation, comme des zones à faibles émissions (ZFE), qui doivent se multiplier dans les prochaines années.
Encourager le report modal
Les applications multimodales, pour leur part, devront afficher, fin 2022 les « données relatives au réseau cyclable, aux aires de covoiturage et au stationnement » rassemblées dans la base de données du site transport.data.gouv.fr, et, d’ici à la fin de 2023, toutes les offres de transport en commun et de véhicules partagés (vélos, trottinettes).