Fiche technique 5.1 : Les licences libres
Sommaire
La version web proposée ici constitue une version simplifiée de la fiche technique. Vous pouvez retrouver la version complète, comportant plus de précisions et de références juridiques, en pdf, ici.
Le recours à une licence permet de : Il est donc important d’identifier les licences applicables en fonction de chaque contexte d’application. Il existe différentes licences Open Data, chacune avec ses spécificités.
- →formaliser le cadre de réutilisation défini par la loi, renforçant par ce fait la sécurité juridique et la confiance établie entre l’administration et les réutilisateurs ;
- →en présence de droits de propriété intellectuelle (notamment droit d’auteur), d’accorder une licence à l’égard des droits de propriété intellectuelle détenus aux bénéfices des réutilisateurs et dans le respect de la loi.
Les licences sont des contrats de cession non exclusive de droits de propriété intellectuelle, consentis pour le monde entier et toute la durée des droits, par lesquels un titulaire de droit autorise gracieusement un licencié à copier, modifier et distribuer sa création. Reposant sur une assiette plus large que le seul droit d’auteur, ces licences incluent également le droit des contrats et le droit sui generis des bases de données.
Le choix de la licence initiale est fondamental : en termes de marketing afin d’interpeller des communautés déjà existantes, en termes stratégiques, car le modèle économique développé autour du logiciel peut en dépendre, et enfin en termes juridiques puisque l’ouverture du projet peut avoir pour conséquence de provoquer des contributions suite auxquels le titulaire initial ne pourra plus unilatéralement changer de licence (sauf à ce faire céder l'ensemble des droits des autres contributeurs). Une licence adaptée au logiciel et aux attentes de l'Acheteur permettra de faciliter la structuration de la collaboration future, cette dernière n’étant alors concentrée que sur l’optimisation et la mutualisation dans le développement et l’exploitation du logiciel (les licences assurant, elles, les cessions de droits de propriété intellectuelle nécessaires à l’évolution du projet).
S'il peut être tentant de s’orienter vers la rédaction d’une licence spécifique, particulièrement lorsque le logiciel est important, il est par principe déconseillé de se lancer dans cet exercice risqué en termes juridiques (que la licence contienne des failles non existantes), de communication et de mise à jour. À l'inverse, le choix d'une licence existante permet de capitaliser sur les usages qui en sont déjà fait. Par ailleurs, l'utilisation d'une telle licence au sein de l'administration imposerait de suivre la procédure d'homologation prévue à l’article D.323-2-2 du CRPA. Ce choix est généralement complexe, savant mélange de stratégie et de tactique qui doit intégrer les contraintes issues de l’utilisation de composants Open Source au sein du logiciel. Il est nécessaire d’adopter la licence la plus adaptée à son projet en se concentrant sur ses obligations, son étendue, son élément déclencheur et éventuellement la compatibilité qu’elle organise avec les licences des autres logiciels proches. L’existence de centaines de licences laisse présager un nombre tout aussi grand de situations particulières les ayant justifiées, il n’est donc en rien étonnant de personnaliser la licence pour s’assurer qu’elle réponde en tout point aux objectifs du projet : on parle d’ « interprétation » lorsqu’il s’agit de préciser la licence pour lui donner une portée précise qui tiendra les parties et le juge ; on parle d' « exception » lorsqu’il s’agit de déroger aux termes initiaux avec pour effet de rendre la licence finale plus ou moins contraignante.
Références :
Doctrine juridique appliquée aux communs numériques développés sous l’impulsion ou avec la participation d’une personne publique
Fiche technique 5.1 : Les licences libres
La version web proposée ici constitue une version simplifiée de la fiche technique. Vous pouvez retrouver la version complète, comportant plus de précisions et de références juridiques, en pdf, ici.
Le recours à une licence permet de : Il est donc important d’identifier les licences applicables en fonction de chaque contexte d’application. Il existe différentes licences Open Data, chacune avec ses spécificités.
- →formaliser le cadre de réutilisation défini par la loi, renforçant par ce fait la sécurité juridique et la confiance établie entre l’administration et les réutilisateurs ;
- →en présence de droits de propriété intellectuelle (notamment droit d’auteur), d’accorder une licence à l’égard des droits de propriété intellectuelle détenus aux bénéfices des réutilisateurs et dans le respect de la loi.
Les licences sont des contrats de cession non exclusive de droits de propriété intellectuelle, consentis pour le monde entier et toute la durée des droits, par lesquels un titulaire de droit autorise gracieusement un licencié à copier, modifier et distribuer sa création. Reposant sur une assiette plus large que le seul droit d’auteur, ces licences incluent également le droit des contrats et le droit sui generis des bases de données.
Le choix de la licence initiale est fondamental : en termes de marketing afin d’interpeller des communautés déjà existantes, en termes stratégiques, car le modèle économique développé autour du logiciel peut en dépendre, et enfin en termes juridiques puisque l’ouverture du projet peut avoir pour conséquence de provoquer des contributions suite auxquels le titulaire initial ne pourra plus unilatéralement changer de licence (sauf à ce faire céder l'ensemble des droits des autres contributeurs). Une licence adaptée au logiciel et aux attentes de l'Acheteur permettra de faciliter la structuration de la collaboration future, cette dernière n’étant alors concentrée que sur l’optimisation et la mutualisation dans le développement et l’exploitation du logiciel (les licences assurant, elles, les cessions de droits de propriété intellectuelle nécessaires à l’évolution du projet).
S'il peut être tentant de s’orienter vers la rédaction d’une licence spécifique, particulièrement lorsque le logiciel est important, il est par principe déconseillé de se lancer dans cet exercice risqué en termes juridiques (que la licence contienne des failles non existantes), de communication et de mise à jour. À l'inverse, le choix d'une licence existante permet de capitaliser sur les usages qui en sont déjà fait. Par ailleurs, l'utilisation d'une telle licence au sein de l'administration imposerait de suivre la procédure d'homologation prévue à l’article D.323-2-2 du CRPA. Ce choix est généralement complexe, savant mélange de stratégie et de tactique qui doit intégrer les contraintes issues de l’utilisation de composants Open Source au sein du logiciel. Il est nécessaire d’adopter la licence la plus adaptée à son projet en se concentrant sur ses obligations, son étendue, son élément déclencheur et éventuellement la compatibilité qu’elle organise avec les licences des autres logiciels proches. L’existence de centaines de licences laisse présager un nombre tout aussi grand de situations particulières les ayant justifiées, il n’est donc en rien étonnant de personnaliser la licence pour s’assurer qu’elle réponde en tout point aux objectifs du projet : on parle d’ « interprétation » lorsqu’il s’agit de préciser la licence pour lui donner une portée précise qui tiendra les parties et le juge ; on parle d' « exception » lorsqu’il s’agit de déroger aux termes initiaux avec pour effet de rendre la licence finale plus ou moins contraignante.
Références :