La version web proposée ici constitue une version simplifiée de la fiche technique. Vous pouvez retrouver la version complète, comportant plus de précisions et de références juridiques, en pdf, ici.
Particulièrement présents en matière de numérique, les droits d’auteurs s’appliquent automatiquement à certaines créations à condition de répondre à la qualification d’œuvres de l’esprit. Ainsi, toutes les créations ne sont pas nécessairement couvertes ou ne le sont pas dans leur intégralité.
1 - La notion d’œuvre de l’esprit
Seule la mise en forme d’une idée ou d’une information est protégée par le droit d’auteur. En revanche, les idées ou les informations elles-mêmes sont dites de « libre parcours », c’est-à-dire qu’elles ne sont pas en principe susceptibles d’appropriation.
Le droit d’auteur protège les œuvres de l’esprit qui sont des créations de forme originale
. La nature des œuvres de l’esprit est très variée. Il peut s’agir d’illustrations, d’œuvres audiovisuelles, d’œuvres graphiques ou typographiques ou encore de textes. Il peut aussi s’agir de la structure d’une base de données dès lors qu’une originalité peut être reconnue dans cette structuration.
De même, les logiciels, y compris le matériel de conception préparatoire, peuvent constituer des « œuvres de l'esprit » et sont donc susceptibles d’une protection par le droit d’auteur
. Toutefois aucune définition du logiciel ou du programme d’ordinateur n’est donnée et les textes ne définissent pas clairement ce qui est protégé dans un programme d’ordinateur (en dehors de la précision que la protection s’étend au matériel de conception préparatoire, lui-même non défini). Il est donc revenu à la jurisprudence et à la doctrine de dessiner les contours du périmètre de la protection des logiciels par le droit d’auteur.
Ainsi, une qualification des différentes contributions peut être faite aux différentes phases de développement d’un logiciel :
Phase de conception
Cette phase désigne l’étape d’analyse fonctionnelle et organique (ou de conception) qui « permet de décomposer un problème en différentes parties afin de structurer un algorithme capable de formuler une solution. Cette étape a pour résultat une organisation globale de ce que va être le plan du logiciel, organisation traduite en une architecture algorithmique»
Phase de programmation
L’étape de programmation est identifiée « comme l’étape d’écriture du logiciel ». Elle « permet d’associer un langage de programmation à l’algorithme et de former une combinaison structurant le code source du logiciel ».
Phase de compilation
Lorsque le code source est formalisé, celui-ci peut dans certains cas être compilé pour devenir un code objet lisible et exécutable par la machine.
Phase de livraison
Un ensemble de documents accompagne le logiciel lors de sa livraison ou dans le cadre de sa commercialisation. Ils sont nécessaires à l’utilisation du logiciel (manuels d’utilisation, tutoriels, etc.).
2- Prérogatives attachées aux œuvres de l’esprit
Le droit d’auteur confère à son titulaire deux types de prérogatives : des prérogatives morales et des prérogatives patrimoniales. Leur violation est considérée comme une contrefaçon, susceptible de sanctions civiles et pénales.
Cette fiche technique est une publication réalisée collectivement par le cabinet Vercken & Gaullier et le cabinet inno³ pour le compte du Labo Société Numérique (labo.societenumerique.gouv.fr). Destinée à favoriser l'émergence d'une doctrine juridique commune en matière de communs produits ou soutenus par l'administration, elle s'adresse à la fois aux acteurs porteurs de communs ainsi qu'aux personnes en charge d'accompagner ces démarches. Destinée à être mise à jour en fonction notamment des évolutions législatives et jurisprudentielles et à être complétée en fonction des contributions et remarques, elle ne constitue pas un conseil juridique et ne se substitue en aucun cas aux avis qu'il est nécessaire de prendre auprès des personnes compétentes au sein de chaque service. Enfin, n'hésitez pas à consulter le site http://labo.societenumerique.gouv.fr afin de prendre connaissance des dernières versions de ces documents, de consulter toute autre ressource à destination d’acteurs publics souhaitant mobiliser le potentiel des communs numériques dans leur stratégie ou encore contribuer à cette dynamique.
Doctrine juridique appliquée aux communs numériques développés sous l’impulsion ou avec la participation d’une personne publique
Fiche technique 1.1 : Identifier les objets protégés par le droit d'auteur et prérogatives associées
La version web proposée ici constitue une version simplifiée de la fiche technique. Vous pouvez retrouver la version complète, comportant plus de précisions et de références juridiques, en pdf, ici.
Particulièrement présents en matière de numérique, les droits d’auteurs s’appliquent automatiquement à certaines créations à condition de répondre à la qualification d’œuvres de l’esprit. Ainsi, toutes les créations ne sont pas nécessairement couvertes ou ne le sont pas dans leur intégralité.
1 - La notion d’œuvre de l’esprit
Seule la mise en forme d’une idée ou d’une information est protégée par le droit d’auteur. En revanche, les idées ou les informations elles-mêmes sont dites de « libre parcours », c’est-à-dire qu’elles ne sont pas en principe susceptibles d’appropriation.
Le droit d’auteur protège les œuvres de l’esprit qui sont des créations de forme originale
. La nature des œuvres de l’esprit est très variée. Il peut s’agir d’illustrations, d’œuvres audiovisuelles, d’œuvres graphiques ou typographiques ou encore de textes. Il peut aussi s’agir de la structure d’une base de données dès lors qu’une originalité peut être reconnue dans cette structuration.
De même, les logiciels, y compris le matériel de conception préparatoire, peuvent constituer des « œuvres de l'esprit » et sont donc susceptibles d’une protection par le droit d’auteur
. Toutefois aucune définition du logiciel ou du programme d’ordinateur n’est donnée et les textes ne définissent pas clairement ce qui est protégé dans un programme d’ordinateur (en dehors de la précision que la protection s’étend au matériel de conception préparatoire, lui-même non défini). Il est donc revenu à la jurisprudence et à la doctrine de dessiner les contours du périmètre de la protection des logiciels par le droit d’auteur.
Ainsi, une qualification des différentes contributions peut être faite aux différentes phases de développement d’un logiciel :
Phase de conception
Cette phase désigne l’étape d’analyse fonctionnelle et organique (ou de conception) qui « permet de décomposer un problème en différentes parties afin de structurer un algorithme capable de formuler une solution. Cette étape a pour résultat une organisation globale de ce que va être le plan du logiciel, organisation traduite en une architecture algorithmique»
Phase de programmation
L’étape de programmation est identifiée « comme l’étape d’écriture du logiciel ». Elle « permet d’associer un langage de programmation à l’algorithme et de former une combinaison structurant le code source du logiciel ».
Phase de compilation
Lorsque le code source est formalisé, celui-ci peut dans certains cas être compilé pour devenir un code objet lisible et exécutable par la machine.
Phase de livraison
Un ensemble de documents accompagne le logiciel lors de sa livraison ou dans le cadre de sa commercialisation. Ils sont nécessaires à l’utilisation du logiciel (manuels d’utilisation, tutoriels, etc.).
2- Prérogatives attachées aux œuvres de l’esprit
Le droit d’auteur confère à son titulaire deux types de prérogatives : des prérogatives morales et des prérogatives patrimoniales. Leur violation est considérée comme une contrefaçon, susceptible de sanctions civiles et pénales.
Cette fiche technique est une publication réalisée collectivement par le cabinet Vercken & Gaullier et le cabinet inno³ pour le compte du Labo Société Numérique (labo.societenumerique.gouv.fr). Destinée à favoriser l'émergence d'une doctrine juridique commune en matière de communs produits ou soutenus par l'administration, elle s'adresse à la fois aux acteurs porteurs de communs ainsi qu'aux personnes en charge d'accompagner ces démarches. Destinée à être mise à jour en fonction notamment des évolutions législatives et jurisprudentielles et à être complétée en fonction des contributions et remarques, elle ne constitue pas un conseil juridique et ne se substitue en aucun cas aux avis qu'il est nécessaire de prendre auprès des personnes compétentes au sein de chaque service. Enfin, n'hésitez pas à consulter le site http://labo.societenumerique.gouv.fr afin de prendre connaissance des dernières versions de ces documents, de consulter toute autre ressource à destination d’acteurs publics souhaitant mobiliser le potentiel des communs numériques dans leur stratégie ou encore contribuer à cette dynamique.