La Présidence allemande de l’Union Européenne avait soumis aux pays-membres une «Déclaration de Berlin sur la société numérique et la transformation numérique basée sur des valeurs ».
Adoptée en décembre 2020 par les ministres des États membres de l’UE chargés de la numérisation de l’administration publique, cette Déclaration de Berlin proposait des lignes directrices communes pour la transformation numérique en Europe, articulée autour de sept engagements .
- Respect des droits fondamentaux et des valeurs démocratiques dans le monde numérique
- Promotion de la participation sociale et de l’inclusion
- Promotion des compétences numériques
- Confiance dans le numérique grâce à la sécurité
- Souveraineté numérique et interopérabilité
- Technologies innovantes centrées sur l’humain
- Résilience et durabilité
Le rapport livre les premiers résultats à partir d’une batterie de 44 indicateurs « Ces indicateurs sont appelés à évoluer au cours des prochaines années, afin de refléter au mieux les actions des administrations en relation avec les plus récentes avancées technologiques ».
La Gazette des Communes s’est penchée sur le rapport. Elle observe que « la France est bien notée sur la promotion des droits fondamentaux et valeurs démocratiques dans le monde numérique (93%, contre une moyenne pour l’UE de 72%), notamment grâce à l’existence du Conseil national du numérique et la rédaction d’un kit pédagogique du citoyen numérique porté notamment par la CNIL et l’Arcom.
Elle reçoit également une bonne note sur la confiance créée par la sécurité en ligne, permise par FranceConnect et l’existence d’un portail d’open data gouvernemental, ainsi qu’un travail de sensibilisation à l’accès des utilisateurs aux données qu’ils génèrent.La France est en revanche loin de la moyenne européenne en matière d’accessibilité de ses services pour l’ensemble du public : elle obtient un score moyen de 40% quand la moyenne de l’Union avoisine les 70%, selon les relevés de l’observatoire des cadres d’interopérabilité nationaux (NIFO), organisme européen. Elle a également encore des progrès à faire sur la mise en œuvre des décisions automatisées. Si la transparence des décisions personnelles prises par les administrations grâce à des algorithmes est garantie par la loi, la France est loin du compte, en matière d’intelligence artificielle, dans la mise en œuvre de standards et dans la prise en compte de l’humain (22%, contre plus de 40% pour la moyenne des autres pays) ».Références :