Pour l'historienne Annette Becker, spécialiste de la Première Guerre mondiale, toutes ces initiatives confirment « le tournant mémoriel et affectif » pris par la France depuis la Grande Collecte d'archives individuelles organisées lors du centenaire de la Grande Guerre, et celles organisées après les attentats de 2015 et 2016. « Il était temps que l'on comprenne qu'il n'y a pas que les textes qui comptent lors d'un grand événement. Plus on s'approche du quotidien, mieux on comprend la vie. Or, la vie, ce sont aussi les images, les objets… Le rôle de l'historien, c'est de tout analyser ensemble ».
Yves Rozenholc, professeur en sciences des données à l'université Paris-Descartes, promeut le projet d'un musée virtuel participatif baptisé Covid-19 Museum.
Référence :
« Donner une mémoire à ce moment unique de l’histoire de l’humanité »
Le MUCEM a lancé le 21 avril un appel à collecte « des traces de ce moment inédit. Proposez les objets ou documents qui pour vous, symbolisent, incarnent, traduisent votre quotidien confiné. Quels sont selon vous les objets qui parlent de la situation dans laquelle vous vivez, travaillez, passez le temps ou encore enseignez à vos enfants ? Quels objets traduisent la manière dont vous organisez vos sorties, vos relations avec les autres, proches ou lointains, chez vous et à l’extérieur, en France ou à l’étranger ? »La Maison européenne de la photographie a lancé un concours “Fenêtre ouvertequi invitait à mettre en scène cette objet du quotidien qu’est la fenêtre.
Le Forum des images a lancé un appel à vidéos. Pour participer, il fallait, depuis chez soi ou à sa fenêtre, filmer en moins d’une minute un instant de vie en ces temps de confinement.
Le Club Innovation et culture France (CLIC France) a recensé les initiatives des musées et lieux culturels qui tentaient « de donner une mémoire à ce moment unique de l’histoire de l’humanité ».
Référence :
La BNF sauvegarde la mémoire du confinement sur Internet
Dès le 17 mars, l’équipe du dépôt légal numérique de la bibliothèque nationale de France (BNF) a entrepris d’archiver les contenus en ligne en rapport avec le Covid et le confinement : sites internet, blogs, journaux de confinement, contenus publiés sur les réseaux sociaux, vidéos sur YouTube. L’équipe permanente du dépôt légal numérique a été renforcée par la veille de 50 bibliothécaires supplémentaires. Un réseau de correspondants de 26 bibliothèques territoriales et services d’archives a été activé, pour un affinage local des documents collectésEnviron 40 % de ce contenu sur le coronavirus provient des réseaux sociaux, estiment les bibliothécaires. La taille de cette collecte devrait se situer entre 8 et 10 téraoctets de données, selon la durée de l’épidémie.
Ce travail de curation dédié au coronavirus stocké sur les serveurs de la BNF va être partagé avec le consortium International Internet Preservation Consortium (IIPC) pour contribuer à l’archivage international Novel Coronavirus outbreak,Références :
lancé en février 2020 en association avec Internet Archive. Une mémoire collective de la crise sanitaire à laquelle participe une trentaine de bibliothèques dans le monde.Comment les musées, services des archives et la BNF « archivent » et « documentent » la crise sanitaire
Pour l'historienne Annette Becker, spécialiste de la Première Guerre mondiale, toutes ces initiatives confirment « le tournant mémoriel et affectif » pris par la France depuis la Grande Collecte d'archives individuelles organisées lors du centenaire de la Grande Guerre, et celles organisées après les attentats de 2015 et 2016. « Il était temps que l'on comprenne qu'il n'y a pas que les textes qui comptent lors d'un grand événement. Plus on s'approche du quotidien, mieux on comprend la vie. Or, la vie, ce sont aussi les images, les objets… Le rôle de l'historien, c'est de tout analyser ensemble ».
Yves Rozenholc, professeur en sciences des données à l'université Paris-Descartes, promeut le projet d'un musée virtuel participatif baptisé Covid-19 Museum.
Référence :
« Donner une mémoire à ce moment unique de l’histoire de l’humanité »
Le MUCEM a lancé le 21 avril un appel à collecte « des traces de ce moment inédit. Proposez les objets ou documents qui pour vous, symbolisent, incarnent, traduisent votre quotidien confiné. Quels sont selon vous les objets qui parlent de la situation dans laquelle vous vivez, travaillez, passez le temps ou encore enseignez à vos enfants ? Quels objets traduisent la manière dont vous organisez vos sorties, vos relations avec les autres, proches ou lointains, chez vous et à l’extérieur, en France ou à l’étranger ? »La Maison européenne de la photographie a lancé un concours “Fenêtre ouvertequi invitait à mettre en scène cette objet du quotidien qu’est la fenêtre.
Le Forum des images a lancé un appel à vidéos. Pour participer, il fallait, depuis chez soi ou à sa fenêtre, filmer en moins d’une minute un instant de vie en ces temps de confinement.
Le Club Innovation et culture France (CLIC France) a recensé les initiatives des musées et lieux culturels qui tentaient « de donner une mémoire à ce moment unique de l’histoire de l’humanité ».
Référence :
La BNF sauvegarde la mémoire du confinement sur Internet
Dès le 17 mars, l’équipe du dépôt légal numérique de la bibliothèque nationale de France (BNF) a entrepris d’archiver les contenus en ligne en rapport avec le Covid et le confinement : sites internet, blogs, journaux de confinement, contenus publiés sur les réseaux sociaux, vidéos sur YouTube. L’équipe permanente du dépôt légal numérique a été renforcée par la veille de 50 bibliothécaires supplémentaires. Un réseau de correspondants de 26 bibliothèques territoriales et services d’archives a été activé, pour un affinage local des documents collectésEnviron 40 % de ce contenu sur le coronavirus provient des réseaux sociaux, estiment les bibliothécaires. La taille de cette collecte devrait se situer entre 8 et 10 téraoctets de données, selon la durée de l’épidémie.
Ce travail de curation dédié au coronavirus stocké sur les serveurs de la BNF va être partagé avec le consortium International Internet Preservation Consortium (IIPC) pour contribuer à l’archivage international Novel Coronavirus outbreak,Références :
lancé en février 2020 en association avec Internet Archive. Une mémoire collective de la crise sanitaire à laquelle participe une trentaine de bibliothèques dans le monde.