Dans un focus publié le 24 janvier, l’INSEE fait le point sur l’équipement en téléphone (fixe, mobile et smartphone) de la population française âgée de 15 ans ou plus et certains de leurs usages.
En 2021, 95 % de la population âgée de 15 ans ou plus déclare être équipée d’un téléphone mobile : 77 % possède un smartphone, 21 % un autre type de téléphone. Par ailleurs, 77 % de la population dit avoir au moins un numéro de téléphone fixe dans son foyer.
« Moins d’une personne sur cent n’a pas le téléphone. La quasi-totalité de la population est donc théoriquement joignable par téléphone, même si 9 % des possesseurs de téléphone fixe et 1 % des possesseurs de téléphone mobile disent que leur téléphone ne sonne jamais ».7 % de la population n’a ni smartphone ni connexion internet à domicile
90 % de la population dispose d’un téléphone (fixe ou mobile) et d’une connexion internet à domicile. Une large part (75 %) dispose même d’un smartphone et d’une connexion internet fixe, 18 % dispose de l’un ou de l’autre.À l’opposé, 7 % est dépourvue des deux, se trouvant ainsi largement privée des possibilités d’échanges et de communication offertes par internet.
Les jeunes et les plus diplômés mieux équipés en téléphone mobile et en smartphone
La téléphonie mobile est omniprésente parmi les 15-29 ans (99 % ont un mobile et 94 % un smartphone, tranche d’âge la mieux équipée en smartphone).Les 75 ans ou plus ne sont que 80 % à posséder un téléphone mobile et 36 % à posséder un smartphone.
Le taux d’équipement en téléphone mobile croît avec le niveau de diplôme dans la population générale (mais très peu parmi les 15-29 ans) : il varie entre 87 % parmi les non-diplômé.e.s, 96 % parmi les détenteur.trice.s d’un diplôme inférieur au baccalauréat et dépasse 98 % dès le niveau du baccalauréat. Les écarts pour le smartphone sont encore plus importants.
L’équipement mobile croît avec le niveau de vie
Globalement, plus le niveau de vie augmente, plus les personnes sont équipées en téléphone mobile. Ainsi le taux d’équipement dépasse 99 % pour les 10 % de la population qui ont le niveau de vie le plus élevé.Cette tendance est encore plus accentuée pour l’équipement en smartphone, le taux d’équipement variant de 65 % à 95 % selon les dixièmes de niveau de vie. Cependant les personnes ayant le niveau de vie le plus faible ne sont pas les moins équipées (73 %), notamment parce qu’elles sont plus jeunes. Agriculteurs et retraités se distinguent par un faible taux d’équipement en smartphone (70 % et 53 %), loin derrière les employés et ouvriers (86 % et 84 %).
Un cinquième de la population filtre ou refuse systématiquement les appels
« Disposer d’un téléphone n’est pas toujours synonyme de joignabilité : ignorer ou filtrer des appels est une pratique courante. Ce faisant, les personnes se rendent indisponibles pour une discussion téléphonique mais peuvent être informées de l’appel (une notification est souvent visible), voire du contenu de celui-ci (par le dépôt d’un message sur le répondeur, par exemple) ».Parmi les personnes qui possèdent un téléphone fixe, 17 % disent ne jamais décrocher et 26 % ne répondre que lorsqu’ils connaissent le numéro appelant (il-elle.s filtrent systématiquement les appels).
Parmi les personnes qui possèdent un téléphone mobile (smartphone ou non), 2 % ne décrochent jamais et 30 % filtrent systématiquement les appels. Ainsi, en prenant en compte tous les types d’équipement, 2 % de la population serait impossible ou très difficile à joindre directement, soit parce qu’elle est dépourvue de téléphone (1 %), soit qu’elle ne décroche jamais (1 %). S’y ajoutent 19 % de personnes difficiles à joindre parce qu’elles filtrent systématiquement.
Un tiers des 75 ans ou plus filtre ou refuse systématiquement les appels
Le taux de filtrage ou de refus systématique des appels varie avec l’âge : il oscille entre 17 % et 21 % entre 15 et 74 ans, mais passe à 32 % au-delà. Il varie en revanche peu avec le niveau de vie. Les femmes déclarent plus souvent que les hommes décrocher systématiquement lorsqu’elles sont appelées (77 % contre 69 %) et par conséquent moins souvent refuser systématiquement (1 % contre 2 %) ou filtrer systématiquement les appels (17 % contre 21 %). Cela pourrait refléter le rôle accru qu’elles exercent dans la gestion du quotidien des ménages, qui nécessite d’accepter plus souvent des appels en provenance d’interlocuteurs non identifiés : rendez-vous médicaux ou avec le corps enseignant, livraisons de biens au domicile, planification des vacances et loisirs, etc.Disposer d’une connexion à internet à domicile accroît la joignabilité : les 9 % de personnes qui n’en ont pas refusent ou filtrent plus souvent les appels (33 % contre 19 %).
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