C’est en 2008 que le premier espace de travail partagé français, La Cantine, a ouvert ses portes. Depuis, le nombre d’espaces destinés au travail partagé en France est passé de 360 en 2015 à 600 en 2017. L’indice du coworking, réalisé par BAP (un opérateur d’espaces de coworking) en recense 1 700 en 2019 : plus d’un million de m2. Les deux tiers d’entre eux ont moins de 3 ans.
8 % des espaces ont plus de 200 postes mais représentent 45 % de la surface totale du marché
Selon Cécile Peghaire, Responsable Communication de BAP (BureauxAPartager), il convient de distinguer deux marchés du coworking. « D’une part le marché des petits espaces indépendants : 40 % des espaces ont moins de 20 postes. Et de l’autre, les très grands espaces opérés par de gros acteurs du coworking » On compte une dizaine de gros acteurs ayant plusieurs grands espaces et derrière, une multitude de petits acteurs indépendants. Le marché du coworking peut, à ce titre, être comparé à celui de l’hôtellerie, avec quelques gros acteurs et une multitude d’indépendants ». Seuls 8 % des espaces ont plus de 200 postes mais représentent à eux seuls 45 % du marché.
L’Ile-de-France concentre 35 % des espaces de travail partagés
Paris et l’Ile-de-France concentrent 35 % des espaces (Paris 23 % à lui seul).
L’Ile-de-France (Paris inclus) et les dix plus grandes villes de France totalisent 58 % des espaces de coworking, soit 72 % de la surface totale en termes de m2. L’Ile-de-France à elle seule concentre 56 % des mètres carrés.
Le coworking se sédentarise
« Au départ, le coworking est né d’un besoin des indépendants d’avoir un lieu pour se retrouver et travailler hors de chez soi. L’offre était alors clairement marquée par le nomadisme, c’est-à-dire des postes à louer à la journée ou à l’heure. En 2019, de nombreuses entreprises de petites et moyennes tailles ainsi que quelques grands groupes s’y sont mis, entraînant ainsi une évolution de l’offre. Aujourd’hui, 78 % des espaces proposent des bureaux à louer au mois et seulement 22 % des espaces ont une offre uniquement nomade ».
« Cette évolution d’une offre nomade à une offre plus sédentaire se perçoit aussi à travers la typologie des espaces ». 88 % des espaces font uniquement du coworking, 8 % sont des cafés coworking et 1 % de fablabs à destination des indépendants.
300 « fabriques de territoires » existantes ou en projet, d’ici 2022
Le rapport final de la mission « Tiers lieux », animée par Patrick Levy Waitz, avait estimé à 1400 le nombre des « tiers lieux » existants.
Le 17 juin dernier, le Gouvernement a lancé le programme interministériel « Nouveaux lieux, nouveaux liens » qui prévoit la création de 300 nouvelles « fabriques de territoires », 150 hors des grands pôles urbains et 150 situées en quartiers prioritaires de la politique de la ville. Un appel à manifestation d’intérêt (AMI), doté de 45 millions d’euros, a été lancé en juillet dernier.
Références :