L’utilisation des outils numériques n’est pas tout à fait nouvelle chez les travailleurs sociaux.
« Jusqu’alors, les représentations dominantes mettaient en doute les capacités des travailleurs sociaux à s’approprier ces technologies, voire leur frilosité pour ne pas dire leur réticence à les utiliser ».La crise sanitaire et l’exigence de télétravail ont mis en évidence une autre face du retard des travailleurs sociaux dans l’appropriation du numérique, qui elle, ne peut pas leur être imputée : celle du manque d’équipement. Certains services, institutions, collectivités avaient déjà engagé de longue date des plans d’équipement et de formation des travailleurs sociaux, d’autres en revanche se sont trouvés face à leur manque d’anticipation.
A la suite de ce rapport, le HCTS préconise (c’est la neuvième de ses 12 préconisations) de favoriser un meilleur usage des outils numériques :
- En équipant les travailleurs sociaux de matériel performant et nomade (smartphone, tablette, ordinateur, VPN) ;
- En développant des modalités d’accès au numérique pour les populations en situation de pauvreté : gratuité du Wifi, tarification sociale, don de matériel reconditionné, etc. ;
- En développant le réseau des médiateurs numériques et la coopération entre ces derniers et les travailleurs sociaux.
Référence :
Confinement : comment le « bénévolat à distance » s’est imposé dans le monde associatif
Le numérique a permis a de nombreuses associations et à leurs bénévoles de maintenir leurs activités en évitant certains déplacements, synonymes de risques dans les circonstances du COVID-19.Deux tiers des bénévoles dans les associations ont ainsi pratiqué le bénévolat à distance, le « télé-bénévolat » pendant le confinement, selon une étude de Recherches & Solidarités. L’enquête réalisée auprès 2 365 bénévoles entre avril et mai 2020, par Recherche Recherches & Solidarités dresse le portrait des bénévoles qui se sont lancés dans le télé-bénévolat à l’occasion de la crise.
On y apprend que 67% des bénévoles interrogées ont pratiqué le télé-bénévolat pendant le confinement : 17% pour la première fois, 27% plus que d’habitude et 23% comme d’habitude (23%).
Comment le numérique a permis aux centres sociaux de développer les solidarités pendant le confinement
Les Fédérations Nord-Pas-de-Calais et des Pays Picards des centres sociaux dresse, à son tour, un bilan du rôle des centres sociaux en Hauts de France durant la période de confinement.Dans les Hauts de France, « dès les premiers jours du confinement, les centres sociaux, malgré la fermeture au public, et sans masquer les vulnérabilités engendrées par cette crise sanitaire, ont maintenu pour 90 % d’entre eux le lien aux habitants, notamment auprès des plus vulnérables ». Ils ont pu s’appuyer sur le numérique pour développer les solidarités de proximité» : matériels pour les familles sous-équipées, permanence d’un lien de proximité avec les habitants, un « aller vers » renforcé à domicile et dans l’espace public, appui à l’auto-organisation de projets solidaires des habitants, imprimantes 3D en soutien aux actions solidaires, maintien, malgré tout, d’un accompagnement vers l’emploi, activités socio-culturelles et de loisirs « en ligne »
« Le constat est d’abord celui que le réseau n’était pas au même point au démarrage : pauvreté en matériel informatique dans les équipes des centres sociaux, pas de culture du travail à distance, territoires où une pratique du numérique s’était installée en lien souvent avec les démarches « centres sociaux connectés », et d’autres où la pratique était encore à faire émerger… Le second constat porte sur la réapparition d’une problématique qui semblait peu ou prou réglée : celle de l’accès des familles à des équipements adaptés ».Le passage forcé à un accès dématérialisé aux services a ajouté une difficulté supplémentaire pour les publics ne maîtrisant pas les outils numériques
Le Livre Blanc « Numérique et fragilités humaines » publié par l’Agence Nationale des Solidarités actives (ANSA) et la Fondation Sopra-Steria, revient, sur l’ambivalence du numérique dans le contexte de la crise sanitaire : « facilitateur de lien pour les uns et révélateur de l’exclusion pour les autres ».« La fermeture des accueils au public a pu entraîner des ruptures de droits et peser sur les ressources financières des personnes. Le passage forcé à un accès dématérialisé aux services a ajouté une difficulté supplémentaire pour les publics ne maîtrisant pas les outils numériques, comme certaines personnes âgées, ou bien les parents dans l’accompagnement à la scolarité à distance de leurs enfants ».En s’appuyant sur un sondage réalisé auprès d’intervenants sociaux et de médiateurs numériques (335 réponses), le Livre Blanc retrace la manière dont les intervenants sociaux, qu’ils soient bénévoles ou professionnels, ont dû faire face à la crise sanitaire, tant dans leur vie privée que dans leurs activités (fermeture des accueils physiques).
73 % des participants au sondage estiment que la crise sanitaire a renforcé la place du numérique dans l’accompagnement des publics les plus précaires.
83 % déclarent avoir eu à accompagner des publics en difficulté avec le numérique : des publics déjà connus mais plus nombreux, qui ont eu besoin de demander plus d’aide (personnes âgées, jeunes, familles, personnes en difficulté avec le numérique ou personnes en situation de handicap) mais aussi de nouveaux publics
43 % affirment avoir accompagné des publics qui n’avaient pas l’habitude de s’adresser aux services ou de solliciter leur aide.
Comment l’action sociale a migré vers le numérique et vers l’accompagnement à distance
Dans un rapport remis au gouvernement, sur la base d’une enquête réalisée auprès de nombreux acteurs du social, WeTechCare montre « comment le numérique a permis aux travailleurs sociaux de maintenir une activité interne, de diffuser des informations aux publics, d’accompagner à distance (notamment avec le retour du téléphone) et, pour certains, de former leurs publics au numérique afin de les mettre en capacité dans la durée. L’adaptabilité et la créativité de ces structures, qui étaient peu nombreuses à avoir enclenché leur transformation digitale, est particulièrement intéressante ».Les acteurs sociaux ont souvent fait preuve d’une agilité remarquable pour s’adapter au contexte et maintenir leurs opérations. Beaucoup de structures, toutefois ont aussi été prises de cours.
Tout le travail du secteur social a migré vers davantage de distanciel, de télétravail, à l’image de nombreux autres secteurs de notre économie.
Cette hybridation entre présentiel et distanciel se poursuit aujourd’hui.
Comment travailleurs sociaux et associations ont fait face à la crise sanitaire
L’utilisation des outils numériques n’est pas tout à fait nouvelle chez les travailleurs sociaux.
« Jusqu’alors, les représentations dominantes mettaient en doute les capacités des travailleurs sociaux à s’approprier ces technologies, voire leur frilosité pour ne pas dire leur réticence à les utiliser ».La crise sanitaire et l’exigence de télétravail ont mis en évidence une autre face du retard des travailleurs sociaux dans l’appropriation du numérique, qui elle, ne peut pas leur être imputée : celle du manque d’équipement. Certains services, institutions, collectivités avaient déjà engagé de longue date des plans d’équipement et de formation des travailleurs sociaux, d’autres en revanche se sont trouvés face à leur manque d’anticipation.
A la suite de ce rapport, le HCTS préconise (c’est la neuvième de ses 12 préconisations) de favoriser un meilleur usage des outils numériques :
- En équipant les travailleurs sociaux de matériel performant et nomade (smartphone, tablette, ordinateur, VPN) ;
- En développant des modalités d’accès au numérique pour les populations en situation de pauvreté : gratuité du Wifi, tarification sociale, don de matériel reconditionné, etc. ;
- En développant le réseau des médiateurs numériques et la coopération entre ces derniers et les travailleurs sociaux.
Référence :
Confinement : comment le « bénévolat à distance » s’est imposé dans le monde associatif
Le numérique a permis a de nombreuses associations et à leurs bénévoles de maintenir leurs activités en évitant certains déplacements, synonymes de risques dans les circonstances du COVID-19.Deux tiers des bénévoles dans les associations ont ainsi pratiqué le bénévolat à distance, le « télé-bénévolat » pendant le confinement, selon une étude de Recherches & Solidarités. L’enquête réalisée auprès 2 365 bénévoles entre avril et mai 2020, par Recherche Recherches & Solidarités dresse le portrait des bénévoles qui se sont lancés dans le télé-bénévolat à l’occasion de la crise.
On y apprend que 67% des bénévoles interrogées ont pratiqué le télé-bénévolat pendant le confinement : 17% pour la première fois, 27% plus que d’habitude et 23% comme d’habitude (23%).
Comment le numérique a permis aux centres sociaux de développer les solidarités pendant le confinement
Les Fédérations Nord-Pas-de-Calais et des Pays Picards des centres sociaux dresse, à son tour, un bilan du rôle des centres sociaux en Hauts de France durant la période de confinement.Dans les Hauts de France, « dès les premiers jours du confinement, les centres sociaux, malgré la fermeture au public, et sans masquer les vulnérabilités engendrées par cette crise sanitaire, ont maintenu pour 90 % d’entre eux le lien aux habitants, notamment auprès des plus vulnérables ». Ils ont pu s’appuyer sur le numérique pour développer les solidarités de proximité» : matériels pour les familles sous-équipées, permanence d’un lien de proximité avec les habitants, un « aller vers » renforcé à domicile et dans l’espace public, appui à l’auto-organisation de projets solidaires des habitants, imprimantes 3D en soutien aux actions solidaires, maintien, malgré tout, d’un accompagnement vers l’emploi, activités socio-culturelles et de loisirs « en ligne »
« Le constat est d’abord celui que le réseau n’était pas au même point au démarrage : pauvreté en matériel informatique dans les équipes des centres sociaux, pas de culture du travail à distance, territoires où une pratique du numérique s’était installée en lien souvent avec les démarches « centres sociaux connectés », et d’autres où la pratique était encore à faire émerger… Le second constat porte sur la réapparition d’une problématique qui semblait peu ou prou réglée : celle de l’accès des familles à des équipements adaptés ».Le passage forcé à un accès dématérialisé aux services a ajouté une difficulté supplémentaire pour les publics ne maîtrisant pas les outils numériques
Le Livre Blanc « Numérique et fragilités humaines » publié par l’Agence Nationale des Solidarités actives (ANSA) et la Fondation Sopra-Steria, revient, sur l’ambivalence du numérique dans le contexte de la crise sanitaire : « facilitateur de lien pour les uns et révélateur de l’exclusion pour les autres ».« La fermeture des accueils au public a pu entraîner des ruptures de droits et peser sur les ressources financières des personnes. Le passage forcé à un accès dématérialisé aux services a ajouté une difficulté supplémentaire pour les publics ne maîtrisant pas les outils numériques, comme certaines personnes âgées, ou bien les parents dans l’accompagnement à la scolarité à distance de leurs enfants ».En s’appuyant sur un sondage réalisé auprès d’intervenants sociaux et de médiateurs numériques (335 réponses), le Livre Blanc retrace la manière dont les intervenants sociaux, qu’ils soient bénévoles ou professionnels, ont dû faire face à la crise sanitaire, tant dans leur vie privée que dans leurs activités (fermeture des accueils physiques).
73 % des participants au sondage estiment que la crise sanitaire a renforcé la place du numérique dans l’accompagnement des publics les plus précaires.
83 % déclarent avoir eu à accompagner des publics en difficulté avec le numérique : des publics déjà connus mais plus nombreux, qui ont eu besoin de demander plus d’aide (personnes âgées, jeunes, familles, personnes en difficulté avec le numérique ou personnes en situation de handicap) mais aussi de nouveaux publics
43 % affirment avoir accompagné des publics qui n’avaient pas l’habitude de s’adresser aux services ou de solliciter leur aide.
Comment l’action sociale a migré vers le numérique et vers l’accompagnement à distance
Dans un rapport remis au gouvernement, sur la base d’une enquête réalisée auprès de nombreux acteurs du social, WeTechCare montre « comment le numérique a permis aux travailleurs sociaux de maintenir une activité interne, de diffuser des informations aux publics, d’accompagner à distance (notamment avec le retour du téléphone) et, pour certains, de former leurs publics au numérique afin de les mettre en capacité dans la durée. L’adaptabilité et la créativité de ces structures, qui étaient peu nombreuses à avoir enclenché leur transformation digitale, est particulièrement intéressante ».Les acteurs sociaux ont souvent fait preuve d’une agilité remarquable pour s’adapter au contexte et maintenir leurs opérations. Beaucoup de structures, toutefois ont aussi été prises de cours.
Tout le travail du secteur social a migré vers davantage de distanciel, de télétravail, à l’image de nombreux autres secteurs de notre économie.
Cette hybridation entre présentiel et distanciel se poursuit aujourd’hui.
Labo Société Numérique


