Alors que le gouvernement préconise le télétravail face à l’épidémie du coronavirus, une étude CSA pour Malakoff Humanis, , menée en février 2020 et publiée le 12 mars révèle qu’un tiers des salariés du privé aurait recouru au télétravail pendant les grèves de décembre 2019. Ce pourcentage est monté à 50% en Île-de-France..
28% des entreprises, qui ne proposaient pas le télétravail auparavant et dont le métier le permet, ont changé de position et déclarent l’avoir finalement accordé à leurs salariés pendant les mouvements sociaux de décembre 2019. 38% des salariés dont le métier le permettait mais qui ne le pratiquaient pas auparavant l’ont ainsi adopté pendant cette même période. En Ile-de-France, cette proportion s’élève à 50% (vs 41% en moyenne habituellement).
Le télétravail pratiqué par un tiers des salariés du privé
Porté par la généralisation des outils numériques et un cadre réglementaire assoupli depuis septembre 2017, le télétravail est aujourd’hui pratiqué par 30% des salariés du privé. Et leur taux de satisfaction est en progression par rapport à 2018 : 82% contre 77%.Après une nette progression du nombre de télétravailleurs entre 2017 (25%) et 2018 (29%), la tendance est aujourd’hui à une stagnation relative. La part des entreprises qui propose à leurs salariés de télétravailler suit la même tendance : 26% en 2017, 31% en 2018, et 32% en 2019.
Avec seulement 8% (vs 9% en 2018) de télétravailleurs contractuels, le travail à distance est aujourd’hui majoritairement pratiqué de manière informelle et non contractualisée (22% des télétravailleurs, contre 19% en 2017).
Le télétravail est pratiqué en moyenne 6,4 jours par mois (vs 7 jours en 2018). En pratique, le télétravail reste majoritairement occasionnel : 47% des télétravailleurs le pratiquent moins d’un jour par semaine, 17% un jour par semaine, 22% plus d’un jour par semaine et 14% télétravaillent en permanence.
Le domicile reste le lieu de prédilection des télétravailleurs (dans 90% des cas). Seuls 25% des salariés utilisent un bureau satellite mis à disposition par leur entreprise et 20% un tiers lieu (espace de coworking, café…). L’utilisation de ces lieux alternatifs est en perte de vitesse : 35% en 2018 pour les bureaux satellites et 21% pour les tiers lieux.
Seuls 30% des salariés télétravailleurs disent être accompagnés dans la mise en place de cette pratique (formation, sensibilisation aux risques, maîtrise des outils de travail à distance…), un chiffre en légère progression par rapport à 2018 (28%).
D’une manière générale, 75% des salariés et 65% des dirigeants sont convaincus que le télétravail va continuer à se développer au cours des 5 prochaines années. Plus d’un quart des entreprises (dont l’activité le permet) se déclare prêt à le proposer en cas de situation exceptionnelle.
L’étude a été réalisée auprès de deux échantillons représentatifs de 1 610 salariés (recueil par internet) et 402 dirigeants et DRH (enquêtes menées par téléphone) d’entreprises du secteur privée, contactés en deux périodes : novembre-décembre 2019 et février 2020.Référence :