L'âge reste, avec le niveau de diplôme, le principal facteur qui entre en jeu pour déterminer si une personne utilise ou non Internet et les outils numériques.« En 2008, seuls 26 % des plus de 60 ans étaient connectés, ils sont 73 % aujourd’hui. Ce mouvement a toutefois du mal à toucher le grand âge. Au-delà de 70 ans, l’accès à Internet devient moins fréquent, surtout lorsque l’âge se conjugue avec d’autres facteurs discriminants. Faibles ressources, situation d’isolement géographique ou familial sont autant de facteurs qui favorisent l’exclusion numérique. Conséquence : encore trop de nos aînés se retrouvent en marge de la société, leur absence des réseaux numériques les isolant davantage » observe une note récente de l’AGIRC-ARRCO.
Une étude réalisée pour le compte des Petits frères des Pauvres (consacrée à L’exclusion numérique des personnes âgées) avait permis de préciser le diagnostic. « Les grands exclus du numérique sont davantage des femmes de plus de 80 ans, vivant seules, avec de faibles revenus. Le sentiment d’exclusion est d’ailleurs ressenti par près d’un quart des 60 ans et plus, y compris par des utilisateurs d’Internet pour qui l’utilisation peut faire prendre conscience de lacunes. ».
Une personne de 75 ans ou plus sur deux n’a pas accès à Internet à son domicile selon l’INSEE
En 2019, 15,4 % des personnes de 60-74 ans résidant en France et 53,2 % des personnes de plus de 75 ans ne disposent d’aucun accès à Internet depuis leur domicile, quel que soit le type d’appareil (ordinateur, tablette, téléphone portable) et de connexion (contre 12 % pour l’ensemble de la population).
24,1 % des personnes de 60-74 ans et 64,2 % de plus de 75 ans ne se sont pas connectées au cours de l’année (contre 15 % pour l’ensemble de la population).
L’Insee observe cependant que l’usage quasi-quotidien d’internet parmi les les 75 ans ou plus est passé de 5 % à 19 % entre 2009 et 2019
S’agissant des inégalités de maîtrise des outils numériques, l’Insee souligne que le niveau de diplôme est, toutes choses égales par ailleurs, plus discriminant que l’âge.
Références :
En combinant les critères de non-équipement et de non-usage, l’INSEE à 26,7 % les personnes de 60-74 ans et 67,2 % des personnes de 75 ans et plus en situation d’illectronnisme (16,5 % pour l’ensemble de la population).
La dématérialisation des démarches administratives et fiscales inquiète près de la moitié des personnes âgées plus de 60 ans
Selon le Barométre Numérique 2018, 48 % % des personnes de 60-69 ans se déclarent inquiètes (très inquiètes et assez inquiètes) à l’idée d’effectuer des démarches administratives en ligne (48 % en 2017).
Alors que 72 % des personnes de 75 ans et plus exprimaient en 2017 le même sentiment d’inquiétude face à ces démarches, celui-ci ne concernerait plus en 2018 que 50 % d’entre elles.
Référence :
Prés de la moitié des personnes malades ou handicapées en situation d’isolement restent en contact avec leurs proches via le numérique
En 2018, la Fondation de France s’est penchée, avec le Credoc sur la solitude des personnes déclarant un handicap ou une maladie chronique ou de longue durée. Elle a entrepris de saisir les conséquences de cette situation d’isolement dans les différents domaines de la vie et d’identifier les leviers permettant malgré tout le développement d’une vie sociale ? Parmi ces leviers, l’usage du numérique. Celui-ci permet il de limiter, ou au contraire de renforcer le sentiment de solitude ?
Pour répondre à ces questions, le CREDOC a interrogé 3500 personnes âgées de 18 ans et plus résidant en France, en logement ordinaire ou en établissement médico-social.
Les résultats de l’enquête mettent clairement en évidence cette expérience d’une vie sociale entravée, du fait de la maladie ou du handicap.
52 % des personnes porteuses d’une maladie ou d’un handicap déclarent que leur maladie ou leur handicap a des incidences négatives sur leurs sorties quotidiennes.
Huit personnes isolées sur dix concernées par la maladie ou le handicap déclarent un besoin d’aide dans la prise en charge de leur maladie/handicap.
74% d’entre elles comptent plus sur les professionnels de santé que sur leur famille (63 %) en cas de difficultés.
Outre les contacts physiques, l’usage du numérique constitue une possibilité de maintenir des liens avec ses proches. Si le numérique constitue ainsi un substitut parfois satisfaisant aux contacts physiques, s’il « permet dans certains cas de nouer de nouveaux contacts, y compris sur le long terme, via des forums de discussions notamment », les auteurs de l’étude se demandent si le confort offert par cette pratique ne contribue pas, à l’inverse, « à enfermer ces personnes dans leur domicile ».
- 40 % des personnes déclarant une maladie ou un handicap en situation d’isolement sont en contact par écrit (internet, mail, etc.) avec leurs proches au moins plusieurs fois par mois.
- 44 % d’entre elles sont en contact « de vive voix » (par téléphone, skype etc…) au moins plusieurs fois par mois avec leurs proches, soit 24 points de moins que l’ensemble des personnes isolées, et 18 points de moins que les personnes indiquant être en situation de handicap et / ou de maladie.
Initiatives autour de l'inclusion numérique des personnes âgées
L'âge reste, avec le niveau de diplôme, le principal facteur qui entre en jeu pour déterminer si une personne utilise ou non Internet et les outils numériques.« En 2008, seuls 26 % des plus de 60 ans étaient connectés, ils sont 73 % aujourd’hui. Ce mouvement a toutefois du mal à toucher le grand âge. Au-delà de 70 ans, l’accès à Internet devient moins fréquent, surtout lorsque l’âge se conjugue avec d’autres facteurs discriminants. Faibles ressources, situation d’isolement géographique ou familial sont autant de facteurs qui favorisent l’exclusion numérique. Conséquence : encore trop de nos aînés se retrouvent en marge de la société, leur absence des réseaux numériques les isolant davantage » observe une note récente de l’AGIRC-ARRCO.
Une étude réalisée pour le compte des Petits frères des Pauvres (consacrée à L’exclusion numérique des personnes âgées) avait permis de préciser le diagnostic. « Les grands exclus du numérique sont davantage des femmes de plus de 80 ans, vivant seules, avec de faibles revenus. Le sentiment d’exclusion est d’ailleurs ressenti par près d’un quart des 60 ans et plus, y compris par des utilisateurs d’Internet pour qui l’utilisation peut faire prendre conscience de lacunes. ».
Une personne de 75 ans ou plus sur deux n’a pas accès à Internet à son domicile selon l’INSEE
En 2019, 15,4 % des personnes de 60-74 ans résidant en France et 53,2 % des personnes de plus de 75 ans ne disposent d’aucun accès à Internet depuis leur domicile, quel que soit le type d’appareil (ordinateur, tablette, téléphone portable) et de connexion (contre 12 % pour l’ensemble de la population).
24,1 % des personnes de 60-74 ans et 64,2 % de plus de 75 ans ne se sont pas connectées au cours de l’année (contre 15 % pour l’ensemble de la population).
L’Insee observe cependant que l’usage quasi-quotidien d’internet parmi les les 75 ans ou plus est passé de 5 % à 19 % entre 2009 et 2019
S’agissant des inégalités de maîtrise des outils numériques, l’Insee souligne que le niveau de diplôme est, toutes choses égales par ailleurs, plus discriminant que l’âge.
Références :
En combinant les critères de non-équipement et de non-usage, l’INSEE à 26,7 % les personnes de 60-74 ans et 67,2 % des personnes de 75 ans et plus en situation d’illectronnisme (16,5 % pour l’ensemble de la population).
La dématérialisation des démarches administratives et fiscales inquiète près de la moitié des personnes âgées plus de 60 ans
Selon le Barométre Numérique 2018, 48 % % des personnes de 60-69 ans se déclarent inquiètes (très inquiètes et assez inquiètes) à l’idée d’effectuer des démarches administratives en ligne (48 % en 2017).
Alors que 72 % des personnes de 75 ans et plus exprimaient en 2017 le même sentiment d’inquiétude face à ces démarches, celui-ci ne concernerait plus en 2018 que 50 % d’entre elles.
Référence :
Prés de la moitié des personnes malades ou handicapées en situation d’isolement restent en contact avec leurs proches via le numérique
En 2018, la Fondation de France s’est penchée, avec le Credoc sur la solitude des personnes déclarant un handicap ou une maladie chronique ou de longue durée. Elle a entrepris de saisir les conséquences de cette situation d’isolement dans les différents domaines de la vie et d’identifier les leviers permettant malgré tout le développement d’une vie sociale ? Parmi ces leviers, l’usage du numérique. Celui-ci permet il de limiter, ou au contraire de renforcer le sentiment de solitude ?
Pour répondre à ces questions, le CREDOC a interrogé 3500 personnes âgées de 18 ans et plus résidant en France, en logement ordinaire ou en établissement médico-social.
Les résultats de l’enquête mettent clairement en évidence cette expérience d’une vie sociale entravée, du fait de la maladie ou du handicap.
52 % des personnes porteuses d’une maladie ou d’un handicap déclarent que leur maladie ou leur handicap a des incidences négatives sur leurs sorties quotidiennes.
Huit personnes isolées sur dix concernées par la maladie ou le handicap déclarent un besoin d’aide dans la prise en charge de leur maladie/handicap.
74% d’entre elles comptent plus sur les professionnels de santé que sur leur famille (63 %) en cas de difficultés.
Outre les contacts physiques, l’usage du numérique constitue une possibilité de maintenir des liens avec ses proches. Si le numérique constitue ainsi un substitut parfois satisfaisant aux contacts physiques, s’il « permet dans certains cas de nouer de nouveaux contacts, y compris sur le long terme, via des forums de discussions notamment », les auteurs de l’étude se demandent si le confort offert par cette pratique ne contribue pas, à l’inverse, « à enfermer ces personnes dans leur domicile ».
- 40 % des personnes déclarant une maladie ou un handicap en situation d’isolement sont en contact par écrit (internet, mail, etc.) avec leurs proches au moins plusieurs fois par mois.
- 44 % d’entre elles sont en contact « de vive voix » (par téléphone, skype etc…) au moins plusieurs fois par mois avec leurs proches, soit 24 points de moins que l’ensemble des personnes isolées, et 18 points de moins que les personnes indiquant être en situation de handicap et / ou de maladie.