La fracture numérique touche, en France, près de 13 millions de personnes. Les personnes réfugiées ne sont pas en reste et en sont très souvent victimes.
La Délégation interministérielle à l'accueil et l'intégration des réfugiés (Diair) s’est appuyée pendant l’été sur son laboratoire d’innovation publique, leLab’R, pour élaborer, en lien avec ses partenaires institutionnels et associatifs, une stratégie de lutte contre la fracture numérique .
Cette démarche a abouti sur une stratégie d’inclusion numérique à destination des personnes réfugiées, déployée autour de 4 axes :
Étudier les usages pour mieux comprendre les besoins des personnes réfugiées
Améliorer l’accès au matériel informatique
Améliorer la connectivité des personnes réfugiées
Former au numérique le plus grand nombre
Étudier les usages pour mieux comprendre les besoins
lancer une étude nationale sur les usages du numérique des étrangers primo-arrivants.
Les usages du numérique évoluent constamment dans toutes les strates de la société à mesure que les outils et le matériel changent . Les étrangers primo-arrivants ne dérogent pas à la règle.
Il est important de comprendre avec finesse leurs usages numériques afin de trouver des solutions adaptées à leurs besoins.
Cette étude serait actualisée tous les deux ans afin de suivre les évolutions très rapides dans ce domaine
lancer une enquête flash sur les usages du numérique des personnes réfugiées.
Les premiers éléments peuvent être recueillis dès 2020 au moyen d'une enquête flash sur le seul public réfugié. Il est effectivement important de constituer rapidement une première base de données afin de bien calibrer des projets en cours ou prévus dans un futur proche.
Améliorer l'accès au matériel informatique
proposer des smartphones ou des tablettes reconditionnés à tarif adapté.
Pour utiliser des outils informatiques, chacun peut utiliser un smartphone, une tablette, ou un ordinateur portable.
Le smartphone et la tablette sont indispensables pour maintenir le lien social avec sa famille ou ses amis. Il est nécessaire de pouvoir proposer un accès à tarif adapté à ce type de matériel.
Proposer des ordinateurs portables reconditionnés à tarif adapté.
« Si le smartphone et la tablette sont des outils intéressants, l'ordinateur portable offre le plus de versatilité dans son utilisation.
Une première solution est de s'accorder avec quelques constructeurs afin d'équiper ceux qui en ont besoin. Déjà expérimentée avec succès pour équiper des collégiens ou des lycéens elle est néamoins couteuse et peu créatrice d'emplois. Une seconde solution est de s'intéresser à la filière du reconditionnement. Vert et moins coûteux, les appareils proposés sont souvent parfaitement adaptés aux besoins ».
Améliorer la connectivité des réfugiés
« Une fois équipé, il est alors nécessaire d'avoir accès à un réseau internet de qualité. Il existe deux alternatives: le réseau filaire (cuivre ou fibre optique) et le réseau mobile (3G, 4G et demain SG). En fonction des usages et du matériel, l'un ou l'autre des réseaux est à privilégier. L'enjeu est d'offrir un internet accessible à tous, quelle que soit sa situation de logement ».déployer une offre mobile pour toutes les personnes réfugiées qui en ont besoin.
Il s’agit de « permettre aux personnes d'accéder ensuite facilement à un abonnement mensuel plus classique une fois que leurs ressources financières sont stabilisées et leur maîtrise du budget dédié aux télécommunications acquise ».
équiper les CPH de box internet.« Les centres d'hébergement pour réfugiés (CPH) doivent pouvoir proposer un réseau robuste et rapide qui offre à chaque résident un Wifi opérationnel. Il faut lever, avec eux, les freins à l'équipement qui sont d'ordre financiers ou légaux ».
Former au numérique
proposer une offre adaptée aux besoins des personnes réfugiées pour former au numérique le plus grand nombre
« Même équipés d'un ordinateur portable et d'une bonne connexion, de nombreux réfugiés restent perdus face à leurs outils. Trop longtemps délaissée, la formation aux outils numériques semble de plus en plus indispensable, notamment pour des usages professionnels. (…) Un catalogue des usages basiques du numérique est à consolider afin de calibrer les formations.(…) les formations sur les outils numériques devront être couplées avec l'apprentissage de la langue française. Les formations pourront être certifiantes ou non en fonction des besoins des personnes ».
rendre accessible aux personnes réfugiées la médiation numérique.« Couplé à ces formations, un service d'assistance à l'usage du numérique pourrait voir le jour à l'image de Solidarité Numérique. Ce service permettrait d'accompagner les personnes dans la complétion de démarches en ligne (création d'autoentreprise, demande d'aide à l'isolation de son logement ou autre). Ce serait aussi une formidable source de retours d'expérience afin d'améliorer les démarches en ligne.La médiation numérique doit être corrélée à la formation afin de conserver une logique de montée en compétence et d'autonomisation ».proposer une offre de formation adaptée aux attentes et aux besoins des aidants.« Les aidants, en premier lieu les travailleurs sociaux, sont très sollicités pour effectuer des démarches administratives en ligne ou aider à la navigation internet. Il faut penser une offre de formation adaptée à leurs attentes et à leurs besoins. En effet, il devient difficile d'accompagner en ligne une personne réfugiée lorsque l'on est soi-même en difficulté ».
Une stratégie publique d'inclusion numérique destinée aux personnes réfugiées
La fracture numérique touche, en France, près de 13 millions de personnes. Les personnes réfugiées ne sont pas en reste et en sont très souvent victimes.
La Délégation interministérielle à l'accueil et l'intégration des réfugiés (Diair) s’est appuyée pendant l’été sur son laboratoire d’innovation publique, leLab’R, pour élaborer, en lien avec ses partenaires institutionnels et associatifs, une stratégie de lutte contre la fracture numérique .
Cette démarche a abouti sur une stratégie d’inclusion numérique à destination des personnes réfugiées, déployée autour de 4 axes :
Étudier les usages pour mieux comprendre les besoins des personnes réfugiées
Améliorer l’accès au matériel informatique
Améliorer la connectivité des personnes réfugiées
Former au numérique le plus grand nombre
Étudier les usages pour mieux comprendre les besoins
lancer une étude nationale sur les usages du numérique des étrangers primo-arrivants.
Les usages du numérique évoluent constamment dans toutes les strates de la société à mesure que les outils et le matériel changent . Les étrangers primo-arrivants ne dérogent pas à la règle.
Il est important de comprendre avec finesse leurs usages numériques afin de trouver des solutions adaptées à leurs besoins.
Cette étude serait actualisée tous les deux ans afin de suivre les évolutions très rapides dans ce domaine
lancer une enquête flash sur les usages du numérique des personnes réfugiées.
Les premiers éléments peuvent être recueillis dès 2020 au moyen d'une enquête flash sur le seul public réfugié. Il est effectivement important de constituer rapidement une première base de données afin de bien calibrer des projets en cours ou prévus dans un futur proche.
Améliorer l'accès au matériel informatique
proposer des smartphones ou des tablettes reconditionnés à tarif adapté.
Pour utiliser des outils informatiques, chacun peut utiliser un smartphone, une tablette, ou un ordinateur portable.
Le smartphone et la tablette sont indispensables pour maintenir le lien social avec sa famille ou ses amis. Il est nécessaire de pouvoir proposer un accès à tarif adapté à ce type de matériel.
Proposer des ordinateurs portables reconditionnés à tarif adapté.
« Si le smartphone et la tablette sont des outils intéressants, l'ordinateur portable offre le plus de versatilité dans son utilisation.
Une première solution est de s'accorder avec quelques constructeurs afin d'équiper ceux qui en ont besoin. Déjà expérimentée avec succès pour équiper des collégiens ou des lycéens elle est néamoins couteuse et peu créatrice d'emplois. Une seconde solution est de s'intéresser à la filière du reconditionnement. Vert et moins coûteux, les appareils proposés sont souvent parfaitement adaptés aux besoins ».
Améliorer la connectivité des réfugiés
« Une fois équipé, il est alors nécessaire d'avoir accès à un réseau internet de qualité. Il existe deux alternatives: le réseau filaire (cuivre ou fibre optique) et le réseau mobile (3G, 4G et demain SG). En fonction des usages et du matériel, l'un ou l'autre des réseaux est à privilégier. L'enjeu est d'offrir un internet accessible à tous, quelle que soit sa situation de logement ».déployer une offre mobile pour toutes les personnes réfugiées qui en ont besoin.
Il s’agit de « permettre aux personnes d'accéder ensuite facilement à un abonnement mensuel plus classique une fois que leurs ressources financières sont stabilisées et leur maîtrise du budget dédié aux télécommunications acquise ».
équiper les CPH de box internet.« Les centres d'hébergement pour réfugiés (CPH) doivent pouvoir proposer un réseau robuste et rapide qui offre à chaque résident un Wifi opérationnel. Il faut lever, avec eux, les freins à l'équipement qui sont d'ordre financiers ou légaux ».
Former au numérique
proposer une offre adaptée aux besoins des personnes réfugiées pour former au numérique le plus grand nombre
« Même équipés d'un ordinateur portable et d'une bonne connexion, de nombreux réfugiés restent perdus face à leurs outils. Trop longtemps délaissée, la formation aux outils numériques semble de plus en plus indispensable, notamment pour des usages professionnels. (…) Un catalogue des usages basiques du numérique est à consolider afin de calibrer les formations.(…) les formations sur les outils numériques devront être couplées avec l'apprentissage de la langue française. Les formations pourront être certifiantes ou non en fonction des besoins des personnes ».
rendre accessible aux personnes réfugiées la médiation numérique.« Couplé à ces formations, un service d'assistance à l'usage du numérique pourrait voir le jour à l'image de Solidarité Numérique. Ce service permettrait d'accompagner les personnes dans la complétion de démarches en ligne (création d'autoentreprise, demande d'aide à l'isolation de son logement ou autre). Ce serait aussi une formidable source de retours d'expérience afin d'améliorer les démarches en ligne.La médiation numérique doit être corrélée à la formation afin de conserver une logique de montée en compétence et d'autonomisation ».proposer une offre de formation adaptée aux attentes et aux besoins des aidants.« Les aidants, en premier lieu les travailleurs sociaux, sont très sollicités pour effectuer des démarches administratives en ligne ou aider à la navigation internet. Il faut penser une offre de formation adaptée à leurs attentes et à leurs besoins. En effet, il devient difficile d'accompagner en ligne une personne réfugiée lorsque l'on est soi-même en difficulté ».